DI GRAZIA
ANNULÉ

Une plongée dans les « états de grâce » du chorégraphe Alexandre Roccoli. Di Grazia se présente comme une autopsie, traversant l’histoire des représentations du corps féminin dans l’espace du Bassin méditerranéen.

 

Des premières dissections des saintes visionnaires jusqu’aux états de passion des actrices du cinéma italien de la période néoréaliste, il s’agit de zoomer dans les mémoires multiples « d’une Italie à corps ouvert ». Notamment sur la blessure née des viols de masse pratiqués dans la région de la Ciociarra en 1944, par les forces militaires françaises venues libérer l’Italie de l’occupation nazie. La pièce s’inspire tout autant des représentations du théâtre anatomique que de celles des passions imaginaires, des Vénus – belles endormies, lascives et écorchées –, ou des icônes déchues du cinéma. La voix et le timbre unique de Roberta Lidia De Stefano viennent panser les blessures toujours ouvertes pour rendre hommage à ces femmes qui se sont retrouvées tout à la fois instrumentalisées et/ou sublimées par le regard masculin.

Saison 20/21

ANNULÉ

MER.17 | JEU.18 MARS
MER. À 20H30 | JEU. À 19H
DURÉE 1H
LIEUPETITE SALLE

TARIF B

?×
Plein tarif Tarif réduit Tarif abonné Tarif abonné réduit Tarif -12 ans
A+ 31 26 26 13 10  €
A 27 22 22 10 8  €
B 24 19 19 10 8  €
C 20 15 15 10 8  €
P&G 10 10 10 10 8  €
TS Tarif spécial
TAS Tarif L'Auditorium Seynod
(21 € / 14 € / 12 € / 10 € / 7 €)
TM Tarif Malraux, Scène nationale Chambéry Savoie
(25 € / 18 € / 12 €)
TU Tarif unique
EL Entrée libre

direction artistique et dramaturgie Alexandre Roccoli
collaboration à la direction artistique et à la dramaturgie Roberta Lidia De Stefano
actrice/chanteuse/réarrangement des chansons et des musique à la zampogna et au synthétiseur Korg Roberta Lidia De Stefano
composition musicale et collaboration à la dramaturgie Benoist Bouvot
création lumière et collaboration à la dramaturgie Séverine Rième

 

 

production déléguée Espace des Arts, scène nationale de Châlon-sur-Saône, A short term effect
coproduction Bonlieu scène nationale Annecy, La Ménagerie de Verre
avec le soutien de l’Institut Français d’Italie, Fondazione Campania dei Festival – Napoli teatro festival Italia, TeatrInGestAzione
La compagnie A short term effect est soutenue par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, la région Auvergne-Rhône-Alpes et la Ville de Lyon.

Titulaire d’une Maîtrise en Esthétique de la Création de l’Université Paris VIII et d’une licence en Information et communication de l’Université Lyon II, Alexandre Roccoli s’est formé à la danse au Conservatoire régional de Lyon, puis auprès de Mathilde Monnier au CCN de Montpellier.
Membre actif du Théâtre du Soleil de 1999 à 2003, il interprète Tambours sur la digue d’Ariane Mnouchkine. Il s’installe ensuite à Berlin où il collabore avec les artistes Antonia Baehr, Aranxtia Martinez, Eszter Salamon, Tino Seghal, Maria Clara Villa Lobos, Tamer Yigit et Clemens Von Wedemeyer. Chorégraphe pour le club Berghain à Berlin pour l’opéra After Hours créé par Marcello Buscaino et Heidi Moddle, il entame par la suite une série de collaborations avec des figures de la musique électronique et électro-acoustique comme Ellen Alien, DJ Chloé, Pantha du prince, Jeff Mills, Benoist Bouvot ou, plus récemment, Deena Abdelwahed et Daox.
Au croisement de plusieurs pratiques artistiques, Alexandre Roccoli écrit les scènes dansées du film Otto up with dead people de Bruce La Bruce (Berlinale et Sundance 2008) et collabore plusieurs fois avec le milieu de la mode. Il est notamment enseignant invité à l’Institut français de la mode et à l’école d’art de La Cambre, mais également commissaire de plusieurs expositions conçues comme des chorégraphies, visant au décloisonnement des disciplines (Galerie des galeries Lafayette ou à la Haus der Kultur der Welt à Berlin). C’est dans ce contexte que naît sa première pièce en tant que chorégraphe, Ersatz, créée à la Villa Gillet (Lyon, 2005). A short term effect présentée au Hebbel Am Uffer à Berlin et aux Subsistances à Lyon l’année suivante, précède Unbecoming solo, créée dans le cadre d’une résidence à New York et présenté à « Crossing the lines », puis Last last dans le cadre de « Second Skin », en partenariat avec Les Subsistances et Tanzquartier à Vienne. En 2009, il répond à la commande du Centre Pompidou pour le « Nouveau festival » avec Drama per Musica créé avec Séverine Rième, par la suite présenté au festival « Anticodes » (Subsistances, Lyon).
Depuis 2010, Alexandre Roccoli développe une recherche plastique et chorégraphique sur des gestes artisanaux anciens, déjà perdus ou résistants à l’oubli. À travers les créations Empty picture (2013), Longing (2014), Weaver Raver (2015) et différents ateliers, le chorégraphe a ainsi réuni la matière d’une trame aussi visuelle que sonore sur le monde tisserand.
Entre l’Italie, le Maroc et la France, Alexandre Roccoli a ainsi recueilli les témoignages de ceux qui perpétuent cette mémoire ouvrière pour sensibiliser à la menace que constitue l’automatisation des pratiques dans les sociétés industrielles.

 

Née à Castrovillari en Italie, Roberta Lidia De Stefano vit entre Milan et Rome. Après des études universitaires en Arts du spectacle et sciences à l’Université Sapienza de Rome, elle obtient son diplôme en 2011 à l’école d’art dramatique Paolo Grassi de Milan. En musique, elle fait ses débuts avec son dernier concert-spectacle Cosa Beveva Janis Joplin, écrit par Magdalena Barile ; coproduit par sa compagnie « le brugole & co. » et par « OTI » Officine del Teatro Italiano.
De 2012 à 2014, après une rencontre avec le maestro Dario Fo, elle prend part à ses deux dernières productions : Una Callas dimenticata et In fuga dal senato de Franca Rame. Elle se produit sur scène dans de nombreux spectacles telles que : La Tartaruga de Luigi Pirandello, Marat-Sade de Nanni Garella, Qualcosa a cui pensare de Emanuele Aldrovandi ou encore Les souvenirs d’un fou de Nicolas Gogol. En 2013, elle fonde avec Annagaia Marchioro et Giovanna Donini, l’association culturelle « LeBrugole & co » basée à Milan, avec laquelle est produit le spectacle Metaphysics of Love (Prix Premio Scintille Asti Teatro 38-Chimere). Celui-ci est diffusé dans toute l’Italie dans des théâtres comme « Elfo Puccini » et « Brancaccino ». Avec sa compagnie, elle poursuit ses recherches en abordant les problèmes des femmes, souvent dans un esprit satirique. Parmi les autres spectacles, on trouve Journal d’une femme différemment hétéro et Mariage de Boston.
Au cinéma, elle fait ses débuts à 18 ans avec le réalisateur Carlo Lizzani, dans un docu-fiction sur la prostitution en Calabre. Puis pour la télévision, elle travaille trois années sur LA7 aux côtés de Maurizio Crozza (Crozza Alive / Italial et de nouvelles attractions) ; dans l’émission humoristique Aggratis de G. Paolini sur la chaîne Rai 2 et sur Comedy Central (production « Ruvido SRL »).  Actuellement, elle s’engage à construire un nouveau projet sur le texte de Lorenzo Garozzo, Bianca-Blanche, réalisé par Serge Nicolai, coproduit par « Kilowatt ».

« Di Grazia, une locution lourde de sens, de l’état au coup, en passant par le recours ou l’action, de grâce s’il vous plaît ! Mais, pour Alexandre Roccoli, cette grâce est plutôt celle des saints et surtout des saintes, qu’incarne mieux que quiconque Roberta Lidia De Stefano, une performeuse, actrice, chanteuse tout autant que musicienne. Elle est l’une de ces femmes à la puissance dévorante, à la sensualité crue de l’Italie du Sud, Calabre, Pouilles ou Sicile. Ces femmes des terres rudes, ces vierges farouches et ces mater dolorosa, qui portent en elles la vie et la mort, Perséphone et la Méduse, capables de vous pétrifier ou de réveiller les morts. »
Danser canal historique, Agnès Izrine, NOV. 19

 

« Alexandre Roccoli, qui vit aujourd’hui à Naples, a fait de ce spectacle, une sorte de précipité de l’Italie profonde, avec ses rites funéraires aux allures de grand macabre et son odeur de sainteté. Loupiotes et lumignons baignent le plateau de lueurs changeantes et incertaines qui magnifient le corps de Roberta. Elle, chante en ouvrant grand la bouche, un peu trop sans doute, et joue la femme fatale, torse nu et voile de mariée sur la tête, laissant entendre les soupirs de la sainte et les cris des femmes bafouées ou des tarentulées. »
Danser canal historique, Agnès Izrine, NOV. 19

À voir aussi

Distributions Crédits

direction artistique et dramaturgie Alexandre Roccoli
collaboration à la direction artistique et à la dramaturgie Roberta Lidia De Stefano
actrice/chanteuse/réarrangement des chansons et des musique à la zampogna et au synthétiseur Korg Roberta Lidia De Stefano
composition musicale et collaboration à la dramaturgie Benoist Bouvot
création lumière et collaboration à la dramaturgie Séverine Rième

 

 

production déléguée Espace des Arts, scène nationale de Châlon-sur-Saône, A short term effect
coproduction Bonlieu scène nationale Annecy, La Ménagerie de Verre
avec le soutien de l’Institut Français d’Italie, Fondazione Campania dei Festival – Napoli teatro festival Italia, TeatrInGestAzione
La compagnie A short term effect est soutenue par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, la région Auvergne-Rhône-Alpes et la Ville de Lyon.

Biographie

Titulaire d’une Maîtrise en Esthétique de la Création de l’Université Paris VIII et d’une licence en Information et communication de l’Université Lyon II, Alexandre Roccoli s’est formé à la danse au Conservatoire régional de Lyon, puis auprès de Mathilde Monnier au CCN de Montpellier.
Membre actif du Théâtre du Soleil de 1999 à 2003, il interprète Tambours sur la digue d’Ariane Mnouchkine. Il s’installe ensuite à Berlin où il collabore avec les artistes Antonia Baehr, Aranxtia Martinez, Eszter Salamon, Tino Seghal, Maria Clara Villa Lobos, Tamer Yigit et Clemens Von Wedemeyer. Chorégraphe pour le club Berghain à Berlin pour l’opéra After Hours créé par Marcello Buscaino et Heidi Moddle, il entame par la suite une série de collaborations avec des figures de la musique électronique et électro-acoustique comme Ellen Alien, DJ Chloé, Pantha du prince, Jeff Mills, Benoist Bouvot ou, plus récemment, Deena Abdelwahed et Daox.
Au croisement de plusieurs pratiques artistiques, Alexandre Roccoli écrit les scènes dansées du film Otto up with dead people de Bruce La Bruce (Berlinale et Sundance 2008) et collabore plusieurs fois avec le milieu de la mode. Il est notamment enseignant invité à l’Institut français de la mode et à l’école d’art de La Cambre, mais également commissaire de plusieurs expositions conçues comme des chorégraphies, visant au décloisonnement des disciplines (Galerie des galeries Lafayette ou à la Haus der Kultur der Welt à Berlin). C’est dans ce contexte que naît sa première pièce en tant que chorégraphe, Ersatz, créée à la Villa Gillet (Lyon, 2005). A short term effect présentée au Hebbel Am Uffer à Berlin et aux Subsistances à Lyon l’année suivante, précède Unbecoming solo, créée dans le cadre d’une résidence à New York et présenté à « Crossing the lines », puis Last last dans le cadre de « Second Skin », en partenariat avec Les Subsistances et Tanzquartier à Vienne. En 2009, il répond à la commande du Centre Pompidou pour le « Nouveau festival » avec Drama per Musica créé avec Séverine Rième, par la suite présenté au festival « Anticodes » (Subsistances, Lyon).
Depuis 2010, Alexandre Roccoli développe une recherche plastique et chorégraphique sur des gestes artisanaux anciens, déjà perdus ou résistants à l’oubli. À travers les créations Empty picture (2013), Longing (2014), Weaver Raver (2015) et différents ateliers, le chorégraphe a ainsi réuni la matière d’une trame aussi visuelle que sonore sur le monde tisserand.
Entre l’Italie, le Maroc et la France, Alexandre Roccoli a ainsi recueilli les témoignages de ceux qui perpétuent cette mémoire ouvrière pour sensibiliser à la menace que constitue l’automatisation des pratiques dans les sociétés industrielles.

 

Née à Castrovillari en Italie, Roberta Lidia De Stefano vit entre Milan et Rome. Après des études universitaires en Arts du spectacle et sciences à l’Université Sapienza de Rome, elle obtient son diplôme en 2011 à l’école d’art dramatique Paolo Grassi de Milan. En musique, elle fait ses débuts avec son dernier concert-spectacle Cosa Beveva Janis Joplin, écrit par Magdalena Barile ; coproduit par sa compagnie « le brugole & co. » et par « OTI » Officine del Teatro Italiano.
De 2012 à 2014, après une rencontre avec le maestro Dario Fo, elle prend part à ses deux dernières productions : Una Callas dimenticata et In fuga dal senato de Franca Rame. Elle se produit sur scène dans de nombreux spectacles telles que : La Tartaruga de Luigi Pirandello, Marat-Sade de Nanni Garella, Qualcosa a cui pensare de Emanuele Aldrovandi ou encore Les souvenirs d’un fou de Nicolas Gogol. En 2013, elle fonde avec Annagaia Marchioro et Giovanna Donini, l’association culturelle « LeBrugole & co » basée à Milan, avec laquelle est produit le spectacle Metaphysics of Love (Prix Premio Scintille Asti Teatro 38-Chimere). Celui-ci est diffusé dans toute l’Italie dans des théâtres comme « Elfo Puccini » et « Brancaccino ». Avec sa compagnie, elle poursuit ses recherches en abordant les problèmes des femmes, souvent dans un esprit satirique. Parmi les autres spectacles, on trouve Journal d’une femme différemment hétéro et Mariage de Boston.
Au cinéma, elle fait ses débuts à 18 ans avec le réalisateur Carlo Lizzani, dans un docu-fiction sur la prostitution en Calabre. Puis pour la télévision, elle travaille trois années sur LA7 aux côtés de Maurizio Crozza (Crozza Alive / Italial et de nouvelles attractions) ; dans l’émission humoristique Aggratis de G. Paolini sur la chaîne Rai 2 et sur Comedy Central (production « Ruvido SRL »).  Actuellement, elle s’engage à construire un nouveau projet sur le texte de Lorenzo Garozzo, Bianca-Blanche, réalisé par Serge Nicolai, coproduit par « Kilowatt ».

La presse en parle

« Di Grazia, une locution lourde de sens, de l’état au coup, en passant par le recours ou l’action, de grâce s’il vous plaît ! Mais, pour Alexandre Roccoli, cette grâce est plutôt celle des saints et surtout des saintes, qu’incarne mieux que quiconque Roberta Lidia De Stefano, une performeuse, actrice, chanteuse tout autant que musicienne. Elle est l’une de ces femmes à la puissance dévorante, à la sensualité crue de l’Italie du Sud, Calabre, Pouilles ou Sicile. Ces femmes des terres rudes, ces vierges farouches et ces mater dolorosa, qui portent en elles la vie et la mort, Perséphone et la Méduse, capables de vous pétrifier ou de réveiller les morts. »
Danser canal historique, Agnès Izrine, NOV. 19

 

« Alexandre Roccoli, qui vit aujourd’hui à Naples, a fait de ce spectacle, une sorte de précipité de l’Italie profonde, avec ses rites funéraires aux allures de grand macabre et son odeur de sainteté. Loupiotes et lumignons baignent le plateau de lueurs changeantes et incertaines qui magnifient le corps de Roberta. Elle, chante en ouvrant grand la bouche, un peu trop sans doute, et joue la femme fatale, torse nu et voile de mariée sur la tête, laissant entendre les soupirs de la sainte et les cris des femmes bafouées ou des tarentulées. »
Danser canal historique, Agnès Izrine, NOV. 19

À voir aussi