SOMNOLE

Inépuisable expérimentateur, partisan d’une gestuelle qui toujours se réinvente, Boris Charmatz écoute le monde et, par sa danse, le rend audible. Pour Somnole, il cisèle une chorégraphie subtile, soutenue par les mélodies qu’il siffle tout en dansant, et offre l’épure d’un solo magnétique. La grâce d’un moment hors du temps !

Une danse alanguie, traversée de sursauts. Un abandon à la somnolence, quand le corps se laisse animer par les pensées qui s’agitent follement dans la tête. Une danse d’insomniaque, prise sans les ressacs de la rêverie, dont les arabesques surgissent de l’inconscient. Boris Charmatz fait le pari d’un solo « suspendu à ses lèvres », la fragilité du sifflement imposant la retenue du mouvement. Il nous convie à une émouvante célébration de l’intime.

Saison 21/22
MER.2 | JEU.3 | VEN.4 MARS
À 20H30 | SAUF JEU. À 19H
DURÉE 1H
LIEUPETITE SALLE

TARIF B

?×
Plein tarif Tarif réduit Tarif abonné Tarif abonné réduit Tarif -12 ans
A+ 31 26 26 13 10  €
A 27 22 22 10 8  €
B 24 19 19 10 8  €
C 20 15 15 10 8  €
P&G 10 10 10 10 8  €
TS Tarif spécial
TAS Tarif L'Auditorium Seynod
(21 € / 14 € / 12 € / 10 € / 7 €)
TM Tarif Malraux, Scène nationale Chambéry Savoie
(25 € / 18 € / 12 €)
TU Tarif unique
EL Entrée libre

chorégraphie et interprétation Boris Charmatz
assistante chorégraphique Magali Caillet Gajan
lumières Yves Godin
collaboration costume Marion Regnier
travail vocal Dalila Khatir
avec les conseils de Bertrand Causse et Médéric Collignon
inspirations musicales J.S. Bach, A. Vivaldi, B. Eilish, La Panthère Rose, J. Kosma, E. Morricone, chants d’oiseaux, G.F. Haendel, Stormy Weather… Liste complète disponible sur borischarmatz.org régie générale Fabrice Le Fur
régie lumière Germain Fourvel
directrice déléguée [terrain] Hélène Joly
Lucas Chardon, Martina Hochmuth
chargé.e.s de production Jessica Crasnier, Briac Geffrault

production et diffusion [terrain]
avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels
coproduction Opéra de Lille – Théâtre Lyrique d’Intérêt National, le phénix – scène nationale de Valenciennes – pôle européen de création, Bonlieu Scène nationale Annecy, Charleroi Danse – Centre chorégraphique de Wallonie- Bruxelles (Belgique), Festival d’Automne à Paris, Festival de Marseille, LOUD FONDATION (Riga), Teatro Municipal do Porto, Helsinki Festival, Scène nationale d’Orléans, MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny), Pavillon ADC (Genève)
avec le soutien de Lafayette Anticipations – Fondation d’entreprise Galeries Lafayette, dans le cadre du programme Atelier en résidence
avec la participation du Jeune théâtre national remerciements Alban Moraud, Mette Ingvartsen, Iris Ingvartsen Charmatz, Xenia Ingvartsen Charmatz, Florentine Busson

 


Inspirations musicales

 

Suite pour violoncelle n°2 en ré mineur – Prélude
Compositeur Johann Sebastian Bach

 

Partita pour violon seul n°2 – Allemande & Courante
Compositeur Johann Sebastian Bach

 

La chasse du prince Henry
Compositeur inconnu

 

Mélodies issues des bandes originales des films :
Le Bon, la Brute et le Truand
Il était une fois dans l’Ouest
Et pour quelques dollars de plus
Compositeur Ennio Morricone

 

Comme d’habitude
Compositeurs Jacques Revaux & Claude François

 

Summertime, issu de Porgy and Bess
Compositeur George Gerswhin

 

Stormy Weather
Compositeur Harold Arlen

 

Mélodies issues des bandes originales des films :
La Panthère Rose
Compositeur Henry Mancini
Le Grand Blond avec une chaussure noire
Compositeur Vladimir Cosma
La Boum – Reality
Compositeur Vladimir Cosma

 

Les Feuilles mortes
Compositeur Joseph Kosma

 

« Voi che sapete », Les Noces de Figaro
Compositeur Wolfgang Amadeus Mozart

 

bad guy
Compositeurs Billie Eilish & Finneas O’Connell

 

« Dans l’antre du roi de la montagne », Peer Gynt. Réminiscence de M Le Maudit de Fritz Lang
Compositeur Edvard Grieg

 

Concerto n°2 en sol mineur pour deux violons, violoncelle et cordes, RV. 578, Adagio e spiccato
Compositeur Antonio Vivaldi

 

Azeline
Traditionnel (dans la version enregistrée par Erik Marchand & Rodolphe Burger)

 

« Lascia ch’io pianga », Rinaldo. Réminiscence de Antichrist de Lars Von Trier
Compositeur Georg Friedrich Haendel

 

Chants d’oiseaux

 

Sifflets de rue

Danseur, chorégraphe, mais aussi créateur de projets expérimentaux comme l’école éphémère Bocal, le Musée de la danse ou [terrain], institution future sans murs ni toit, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et concentrés organiques, afin d’observer les réactions chimiques, les intensités et les tensions naissant de leur rencontre.
Après des études à l’école de danse de l’Opéra national de Paris et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, il crée et interprète avec Dimitri Chamblas À bras-le-corps (1993), pièce charnière encore présentée aujourd’hui et entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra national de Paris en 2017. S’ensuivent une série de pièces qui ont fait date dont Aatt enen tionon (1996), herses (une lente introduction) (1997), Con forts fleuve (1999) ou encore régi (2006) en parallèle de ses activités d’interprète et d’improvisateur (notamment avec Médéric Collignon, Anne Teresa De Keersmaeker, Odile Duboc et Tino Sehgal). De 2009 à 2018, Boris Charmatz dirige le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et y déploie le Musée de la danse, paradoxe tirant sa dynamique de ses propres contradictions, espace expérimental pour penser, pratiquer, mettre sens-dessus-dessous les rapports établis entre le public, l’art et ses territoires physiques et imaginaires. Le Musée de la danse articule le vivant et le réflexif – art et archive, création et transmission.
Artiste associé de l’édition 2011 du Festival d’Avignon, Boris Charmatz propose Une école d’art, et crée à la Cour d’honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 26 enfants et 9 danseurs, recréée à la Volksbühne Berlin en 2018 avec un groupe d’enfants berlinois. Invité au MoMA (New York) en 2013, il y propose Musée de la danse : Three Collective Gestures, projet décliné en trois volets et visible durant trois semaines dans les espaces du musée. Après une première invitation en 2012, Boris Charmatz est à nouveau présent en 2015 à la Tate Modern (Londres) avec le projet If Tate Modern was Musée de la danse? comprenant des versions inédites des projets chorégraphiques À bras-le- corps, Levée des conflits, manger, Roman Photo, expo zéro et 20 danseurs pour le XXe siècle. La même année, il ouvre la saison danse de l’Opéra national de Paris avec 20 danseurs pour le XXe siècle et invite 20 danseurs du Ballet à interpréter des solos du siècle dernier dans les espaces publics du Palais Garnier. En mai 2015, il propose à Rennes Fous de danse, une invitation à vivre la danse sous toutes ses formes de midi à minuit. Cette « assemblée chorégraphique » qui réunit professionnels et amateurs, connaît deux autres éditions à Rennes (en 2016 et 2018) et d’autres à Brest, Berlin et Paris (au Festival d’Automne en 2017). Boris Charmatz est artiste associé de la Volksbühne durant la saison 2017-2018 au cours de laquelle il présente danse de nuit (2016), 10000 gestes (2017), A Dancer’s Day (2017) et enfant (2018).
Fin 2018, Boris Charmatz quitte le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et crée pour l’occasion La Ruée au TNB, performance collective inspirée de l’ouvrage Histoire mondiale de la France dirigé par Patrick Boucheron.
En janvier 2019, il lance [terrain], structure implantée en Région Hauts-de-France et associée au phénix scène nationale de Valenciennes, à l’Opéra de Lille et à la Maison de la Culture d’Amiens. Boris Charmatz est également artiste accompagné par Charleroi danse (Belgique) pour trois ans (2018-2021).
À l’été 2019, le Zürcher Theater Spektakel lui donne carte blanche pour investir le site du festival, au bord d’un lac : terrain | Boris Charmatz : Un essai à ciel ouvert. Ein Tanzgrund für Zürich lance ainsi le premier test du projet terrain, espace vert chorégraphique où les corps viennent composer une architecture humaine. Pendant trois semaines, tous les jours, par tous les temps, échauffements publics, workshops pour enfants, amateurs et professionnels, performances et symposium sont proposés.
En 2020, le festival d’Automne à Paris présente le Portrait Boris Charmatz, composé de pièces du répertoire et de nouvelles créations : La Ruée (2018), (sans titre) (2000) de Tino Sehgal, La Fabrique (2020), Aatt enen tionon (1996), 20 danseurs pour le XXe siècle et plus encore (2012), boléro 2 (1996) et étrangler le temps (2009), 10000 gestes (2017). Dans ce cadre également, il créé La Ronde pour l’événement de clôture du Grand Palais, performance collective de 12 heures, qui fait l’objet d’un film et d’un documentaire diffusés sur France Télévision.
Boris Charmatz est l’auteur des ouvrages : Entretenir/à propos d’une danse contemporaine (2003, Centre national de la danse/Les presses du réel) cosigné avec Isabelle Launay ; Je suis une école (2009, Éditions Les Prairies Ordinaires), qui relate l’aventure que fut Bocal ; EMAILS 2009-2010 (2013, ed. Les presses du réel en partenariat avec le Musée de la danse) cosigné avec Jérôme Bel. En 2017, dans la collection Modern Dance, le MoMA (Museum of Modem Art, New York) publie la monographie Boris Charmatz, sous la direction d’Ana Janevski avec la contribution de Gilles Amalvi, Bojana Cvejic, Tim Etchells, Adrian Heathfield, Catherine Wood…
Ses projets font l’objet de différentes réalisations cinématographiques, parmi lesquelles Les Disparates (2000), réalisation César Vayssié ; Horace-Bénédict (2001), réalisation Dimitri Chamblas et Aldo Lee ; Une lente introduction (2007) réalisation Boris Charmatz et Aldo Lee ; Levée (2014) réalisation Boris Charmatz et César Vayssié ; Daytime Movements (2016), réalisation Boris Charmatz et Aernout Mik ; TANZGRUND (2021), réalisation César Vayssié ; étrangler le temps (2021) réalisation Boris Charmatz et Aldo Lee.

«  Boris Charmatz crée avec Somnole un solo singulier et touchant, où ensemble son corps danse et ses lèvres sifflent toutes sortes de mélodies. Une partition impressionnante de maîtrise et de subtilité. Somnole reflète remarquablement cette agitation intérieure qui s’invite entre veille et sommeil, d’autant plus intense et aiguisée que le solo a été conçu dans la solitude du confinement de 2020. Les bras tendus vers le ciel, torse nu, ceint d’une jupe qui pourrait évoquer la sincérité de l’enfance, Boris Charmatz s’avance lentement, pieds nus, de dos. Il bouge d’abord de manière assez neutre, avant d’enclencher la rêverie, dont l’amplitude et les impacts vont crescendo au fil de la représentation. Il offre ainsi une danse de somnambule, non linéaire, profonde et intime. Une danse très particulière, reliée au sifflement qu’il émet en direct : cette production simultanée  du son et du geste relève de la performance.

Depuis l’enfance, Boris Charmatz sait siffler. Il rêvait même alors de composer pour un orchestre de siffleurs. De Bach à Haendel, d’Ennio Morricone  à Barbara, les ritournelles dessinent une riche mémoire que l’on se plaît à reconnaître. Alanguie ou frénétique, repliée ou déployée, tendre ou rageuse, la danse traverse toutes sortes d’états. Tissé dans une forme retenue et maîtrisée, tricotant de subtiles transitions, le lien noué entre danse et musique impressionne fortement. Dans un état somnolent certes, mais ô combien attentif au monde. »
La Terrasse, Agnès Santi, 6 DÉC. 21

«  Le nouveau solo du chorégraphe-danseur Boris Charmatz, semble à la fois spectral et spirituel. Siffloter impulse son mouvement. Ou l’inverse. Car le geste comme les notes font remonter à la surface de vieux souvenirs. Les airs appartiennent à la mémoire partagée des mélomanes (suite de Bach, air de Haendel) comme au registre populaire – Cosma, Morricone ou Billie Eilish. Et le public ne cesse d’être surpris par la variété des enchaînements toujours inattendus.Boris Charmatz pourrai donner l’impression de montrer tout ce qu’il sait faire (y compris un spectaculaire poirier) si cet accord constant entre son souffle et son art du mouvement ne faisait de ce solo une sonate nocturne dansée inédite. Et bouleversante. »
Télérama, Emmanuelle Bouchez, 12 JAN. 22

 

«  Tout en sifflant, Boris Charmatz danse un saisissant chef-d’œuvre sur l’intime. Entre rêves, cauchemars et délires, son éblouissant solo touche l’âme et le cœur. »
Dansercanalhistorique.fr, Sophie Lesort

 

« Son titre en dit long sur l’état du corps, subtilement léthargique, qui en a impulsé l’écriture. Comme une méditation, une immersion au plus profond de lui-même, Boris Charmatz livre ce qui le traverse, simplement accompagné et soutenu par sa respiration, son souffle, ses sifflements et les bruits de son corps en mouvement. »
sortir.telerama.fr, Rosita Boisseau
À voir aussi

Distributions Crédits

chorégraphie et interprétation Boris Charmatz
assistante chorégraphique Magali Caillet Gajan
lumières Yves Godin
collaboration costume Marion Regnier
travail vocal Dalila Khatir
avec les conseils de Bertrand Causse et Médéric Collignon
inspirations musicales J.S. Bach, A. Vivaldi, B. Eilish, La Panthère Rose, J. Kosma, E. Morricone, chants d’oiseaux, G.F. Haendel, Stormy Weather… Liste complète disponible sur borischarmatz.org régie générale Fabrice Le Fur
régie lumière Germain Fourvel
directrice déléguée [terrain] Hélène Joly
Lucas Chardon, Martina Hochmuth
chargé.e.s de production Jessica Crasnier, Briac Geffrault

production et diffusion [terrain]
avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels
coproduction Opéra de Lille – Théâtre Lyrique d’Intérêt National, le phénix – scène nationale de Valenciennes – pôle européen de création, Bonlieu Scène nationale Annecy, Charleroi Danse – Centre chorégraphique de Wallonie- Bruxelles (Belgique), Festival d’Automne à Paris, Festival de Marseille, LOUD FONDATION (Riga), Teatro Municipal do Porto, Helsinki Festival, Scène nationale d’Orléans, MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny), Pavillon ADC (Genève)
avec le soutien de Lafayette Anticipations – Fondation d’entreprise Galeries Lafayette, dans le cadre du programme Atelier en résidence
avec la participation du Jeune théâtre national remerciements Alban Moraud, Mette Ingvartsen, Iris Ingvartsen Charmatz, Xenia Ingvartsen Charmatz, Florentine Busson

 


Inspirations musicales

 

Suite pour violoncelle n°2 en ré mineur – Prélude
Compositeur Johann Sebastian Bach

 

Partita pour violon seul n°2 – Allemande & Courante
Compositeur Johann Sebastian Bach

 

La chasse du prince Henry
Compositeur inconnu

 

Mélodies issues des bandes originales des films :
Le Bon, la Brute et le Truand
Il était une fois dans l’Ouest
Et pour quelques dollars de plus
Compositeur Ennio Morricone

 

Comme d’habitude
Compositeurs Jacques Revaux & Claude François

 

Summertime, issu de Porgy and Bess
Compositeur George Gerswhin

 

Stormy Weather
Compositeur Harold Arlen

 

Mélodies issues des bandes originales des films :
La Panthère Rose
Compositeur Henry Mancini
Le Grand Blond avec une chaussure noire
Compositeur Vladimir Cosma
La Boum – Reality
Compositeur Vladimir Cosma

 

Les Feuilles mortes
Compositeur Joseph Kosma

 

« Voi che sapete », Les Noces de Figaro
Compositeur Wolfgang Amadeus Mozart

 

bad guy
Compositeurs Billie Eilish & Finneas O’Connell

 

« Dans l’antre du roi de la montagne », Peer Gynt. Réminiscence de M Le Maudit de Fritz Lang
Compositeur Edvard Grieg

 

Concerto n°2 en sol mineur pour deux violons, violoncelle et cordes, RV. 578, Adagio e spiccato
Compositeur Antonio Vivaldi

 

Azeline
Traditionnel (dans la version enregistrée par Erik Marchand & Rodolphe Burger)

 

« Lascia ch’io pianga », Rinaldo. Réminiscence de Antichrist de Lars Von Trier
Compositeur Georg Friedrich Haendel

 

Chants d’oiseaux

 

Sifflets de rue

Biographie

Danseur, chorégraphe, mais aussi créateur de projets expérimentaux comme l’école éphémère Bocal, le Musée de la danse ou [terrain], institution future sans murs ni toit, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et concentrés organiques, afin d’observer les réactions chimiques, les intensités et les tensions naissant de leur rencontre.
Après des études à l’école de danse de l’Opéra national de Paris et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon, il crée et interprète avec Dimitri Chamblas À bras-le-corps (1993), pièce charnière encore présentée aujourd’hui et entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra national de Paris en 2017. S’ensuivent une série de pièces qui ont fait date dont Aatt enen tionon (1996), herses (une lente introduction) (1997), Con forts fleuve (1999) ou encore régi (2006) en parallèle de ses activités d’interprète et d’improvisateur (notamment avec Médéric Collignon, Anne Teresa De Keersmaeker, Odile Duboc et Tino Sehgal). De 2009 à 2018, Boris Charmatz dirige le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et y déploie le Musée de la danse, paradoxe tirant sa dynamique de ses propres contradictions, espace expérimental pour penser, pratiquer, mettre sens-dessus-dessous les rapports établis entre le public, l’art et ses territoires physiques et imaginaires. Le Musée de la danse articule le vivant et le réflexif – art et archive, création et transmission.
Artiste associé de l’édition 2011 du Festival d’Avignon, Boris Charmatz propose Une école d’art, et crée à la Cour d’honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 26 enfants et 9 danseurs, recréée à la Volksbühne Berlin en 2018 avec un groupe d’enfants berlinois. Invité au MoMA (New York) en 2013, il y propose Musée de la danse : Three Collective Gestures, projet décliné en trois volets et visible durant trois semaines dans les espaces du musée. Après une première invitation en 2012, Boris Charmatz est à nouveau présent en 2015 à la Tate Modern (Londres) avec le projet If Tate Modern was Musée de la danse? comprenant des versions inédites des projets chorégraphiques À bras-le- corps, Levée des conflits, manger, Roman Photo, expo zéro et 20 danseurs pour le XXe siècle. La même année, il ouvre la saison danse de l’Opéra national de Paris avec 20 danseurs pour le XXe siècle et invite 20 danseurs du Ballet à interpréter des solos du siècle dernier dans les espaces publics du Palais Garnier. En mai 2015, il propose à Rennes Fous de danse, une invitation à vivre la danse sous toutes ses formes de midi à minuit. Cette « assemblée chorégraphique » qui réunit professionnels et amateurs, connaît deux autres éditions à Rennes (en 2016 et 2018) et d’autres à Brest, Berlin et Paris (au Festival d’Automne en 2017). Boris Charmatz est artiste associé de la Volksbühne durant la saison 2017-2018 au cours de laquelle il présente danse de nuit (2016), 10000 gestes (2017), A Dancer’s Day (2017) et enfant (2018).
Fin 2018, Boris Charmatz quitte le Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne et crée pour l’occasion La Ruée au TNB, performance collective inspirée de l’ouvrage Histoire mondiale de la France dirigé par Patrick Boucheron.
En janvier 2019, il lance [terrain], structure implantée en Région Hauts-de-France et associée au phénix scène nationale de Valenciennes, à l’Opéra de Lille et à la Maison de la Culture d’Amiens. Boris Charmatz est également artiste accompagné par Charleroi danse (Belgique) pour trois ans (2018-2021).
À l’été 2019, le Zürcher Theater Spektakel lui donne carte blanche pour investir le site du festival, au bord d’un lac : terrain | Boris Charmatz : Un essai à ciel ouvert. Ein Tanzgrund für Zürich lance ainsi le premier test du projet terrain, espace vert chorégraphique où les corps viennent composer une architecture humaine. Pendant trois semaines, tous les jours, par tous les temps, échauffements publics, workshops pour enfants, amateurs et professionnels, performances et symposium sont proposés.
En 2020, le festival d’Automne à Paris présente le Portrait Boris Charmatz, composé de pièces du répertoire et de nouvelles créations : La Ruée (2018), (sans titre) (2000) de Tino Sehgal, La Fabrique (2020), Aatt enen tionon (1996), 20 danseurs pour le XXe siècle et plus encore (2012), boléro 2 (1996) et étrangler le temps (2009), 10000 gestes (2017). Dans ce cadre également, il créé La Ronde pour l’événement de clôture du Grand Palais, performance collective de 12 heures, qui fait l’objet d’un film et d’un documentaire diffusés sur France Télévision.
Boris Charmatz est l’auteur des ouvrages : Entretenir/à propos d’une danse contemporaine (2003, Centre national de la danse/Les presses du réel) cosigné avec Isabelle Launay ; Je suis une école (2009, Éditions Les Prairies Ordinaires), qui relate l’aventure que fut Bocal ; EMAILS 2009-2010 (2013, ed. Les presses du réel en partenariat avec le Musée de la danse) cosigné avec Jérôme Bel. En 2017, dans la collection Modern Dance, le MoMA (Museum of Modem Art, New York) publie la monographie Boris Charmatz, sous la direction d’Ana Janevski avec la contribution de Gilles Amalvi, Bojana Cvejic, Tim Etchells, Adrian Heathfield, Catherine Wood…
Ses projets font l’objet de différentes réalisations cinématographiques, parmi lesquelles Les Disparates (2000), réalisation César Vayssié ; Horace-Bénédict (2001), réalisation Dimitri Chamblas et Aldo Lee ; Une lente introduction (2007) réalisation Boris Charmatz et Aldo Lee ; Levée (2014) réalisation Boris Charmatz et César Vayssié ; Daytime Movements (2016), réalisation Boris Charmatz et Aernout Mik ; TANZGRUND (2021), réalisation César Vayssié ; étrangler le temps (2021) réalisation Boris Charmatz et Aldo Lee.

La presse en parle

«  Boris Charmatz crée avec Somnole un solo singulier et touchant, où ensemble son corps danse et ses lèvres sifflent toutes sortes de mélodies. Une partition impressionnante de maîtrise et de subtilité. Somnole reflète remarquablement cette agitation intérieure qui s’invite entre veille et sommeil, d’autant plus intense et aiguisée que le solo a été conçu dans la solitude du confinement de 2020. Les bras tendus vers le ciel, torse nu, ceint d’une jupe qui pourrait évoquer la sincérité de l’enfance, Boris Charmatz s’avance lentement, pieds nus, de dos. Il bouge d’abord de manière assez neutre, avant d’enclencher la rêverie, dont l’amplitude et les impacts vont crescendo au fil de la représentation. Il offre ainsi une danse de somnambule, non linéaire, profonde et intime. Une danse très particulière, reliée au sifflement qu’il émet en direct : cette production simultanée  du son et du geste relève de la performance.

Depuis l’enfance, Boris Charmatz sait siffler. Il rêvait même alors de composer pour un orchestre de siffleurs. De Bach à Haendel, d’Ennio Morricone  à Barbara, les ritournelles dessinent une riche mémoire que l’on se plaît à reconnaître. Alanguie ou frénétique, repliée ou déployée, tendre ou rageuse, la danse traverse toutes sortes d’états. Tissé dans une forme retenue et maîtrisée, tricotant de subtiles transitions, le lien noué entre danse et musique impressionne fortement. Dans un état somnolent certes, mais ô combien attentif au monde. »
La Terrasse, Agnès Santi, 6 DÉC. 21

«  Le nouveau solo du chorégraphe-danseur Boris Charmatz, semble à la fois spectral et spirituel. Siffloter impulse son mouvement. Ou l’inverse. Car le geste comme les notes font remonter à la surface de vieux souvenirs. Les airs appartiennent à la mémoire partagée des mélomanes (suite de Bach, air de Haendel) comme au registre populaire – Cosma, Morricone ou Billie Eilish. Et le public ne cesse d’être surpris par la variété des enchaînements toujours inattendus.Boris Charmatz pourrai donner l’impression de montrer tout ce qu’il sait faire (y compris un spectaculaire poirier) si cet accord constant entre son souffle et son art du mouvement ne faisait de ce solo une sonate nocturne dansée inédite. Et bouleversante. »
Télérama, Emmanuelle Bouchez, 12 JAN. 22

 

«  Tout en sifflant, Boris Charmatz danse un saisissant chef-d’œuvre sur l’intime. Entre rêves, cauchemars et délires, son éblouissant solo touche l’âme et le cœur. »
Dansercanalhistorique.fr, Sophie Lesort

 

« Son titre en dit long sur l’état du corps, subtilement léthargique, qui en a impulsé l’écriture. Comme une méditation, une immersion au plus profond de lui-même, Boris Charmatz livre ce qui le traverse, simplement accompagné et soutenu par sa respiration, son souffle, ses sifflements et les bruits de son corps en mouvement. »
sortir.telerama.fr, Rosita Boisseau
À voir aussi