Débandade

Et vous, messieurs, comment allez-vous ? En prise avec notre époque où s’exprime un féminisme salutaire, Olivia Grandville se penche sur le masculin pour en faire émerger des figures libres et affranchies des normes patriarcales. Dans un face-à-face percutant avec sept danseurs trentenaires, elle crée une pièce chorégraphique inclassable, aussi drôle que sensible, qui emprunte autant à la comédie musicale qu’au stand-up ou au micro-trottoir. Ici, la parole s’ouvre… et se danse.

Le titre est taquin, à l’image de cette pièce jubilatoire et malicieuse, ponctuée d’interventions du DJ Seilman et de références puisées dans la chanson populaire. Une chorégraphie qui tire vers le burlesque pour en faire émerger la sincérité. La masculinité ? Les danseurs en jouent, exposent les clichés pour mieux les dynamiter, ridiculisent les postures. Leurs origines sont variées, leurs cultures et leurs vécus aussi. Éléments d’un groupe disparate mais cohérent, ils révèlent petit à petit leur singularité. Débandade est une pièce d’hommes écrite par une femme, une invitation à penser l’être humain, bien au-delà du genre. Un joyeux rituel pour piétiner les assignations… parce qu’un autre masculin est possible !

MER.19 MARS 20H30
JEU.20 MARS 19H00
VEN.21 MARS 20H30
DURÉE 1H30
LIEUPETITE SALLE

TARIF B

?×
Plein tarif Tarif réduit Tarif abonné Tarif abonné réduit Tarif -12 ans
TS 36 29 29 25 18  €
A 29 24 24 14 10  €
B 23 18 18 10 8  €
P&G 10 10 10 10 8  €
TAS Tarif L'Auditorium Seynod Téthys
(21 € / 14 € / 12 € / 10 € / 7 €)
TAS Tarif L'Auditorium Seynod Rebelle(s) sans cause
(10 € / 7 € / 7 € / 7 € / 7 €)
TBG Tarif Le Brise Glace
(23 € / 21 € / 19 € / 17 € / 17 €)

conception Olivia Grandville
chorégraphie Olivia Grandville et les interprètes
avec Habib Ben Tanfous, Jordan Deschamps, Martin Gìl, Ludovico Paladini, Matthieu Patarozzi, Matthieu Sinault, Eric Windmi Nebie, Jonathan Kingsley Seilman ou Antoine Bellanger
création sonore Jonathan Kingsley Seilman
création vidéo et regard extérieur César Vayssié
création lumière Titouan Geoffroy et Yves Godin
scénographie James Brandily
costumes Marion Régnier
collaboration Aurélien Desclozeaux, Rita Cioffi
régie plateau et vidéo Titouan Geoffroy
régie son Thibaut Pellegrini
régie lumière Sébastien Vergnaud

 

 

production Mille Plateaux, CCN La Rochelle
partenariat le lieu unique – Nantes, Chorège – CDCN Falaise, Les Subs – Lyon, le CCN de Rillieux-la-Pape direction Yuval PICK dans le cadre du dispositif Accueil-Studio, Charleroi danse – Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, La Place de la danse – CDCN de Toulouse-Occitanie, Les Quinconces et L’Espal – Scène nationale du Mans, TAP-Théâtre Auditorium de Poitiers, Le CNDC d’Angers, le CCN de Nantes, le CCN2 Grenoble
soutien CCN de Caen en Normandie – direction Alban Richard, SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS
aide Conseil départemental de Loire-Atlantique, Région des Pays de la Loire

 

Extrait du Sacre du Printemps, chorégraphie de Pina Bausch, créée le 3 décembre 1975 à l’Opernhaus Wuppertal

Formée à l’Opéra de Paris (elle y danse de 1981 à 1988), Olivia Grandville s’oriente très vite vers la danse contemporaine. Entre 1983 et 1988, elle a l’opportunité de traverser, outre le répertoire classique, des œuvres de Balanchine, Limon, Cunningham, de participer aux créations de Alvin Ailey, Karole Armitage, Maguy Marin, Dominique Bagouet, Bob Wilson… Elle quitte cette maison – faute de pouvoir la changer de l’intérieur – pour rejoindre la compagnie de Dominique Bagouet (1988). Pendant quatre ans, elle s’imprègne de son écriture virtuose, précise et teintée d’humour. Puis à la mort du chorégraphe en 1992, elle co-fonde, avec plusieurs interprètes de la compagnie, Les Carnets Bagouet qui s’est donné pour but de conserver et transmettre l’héritage de ce chorégraphe. Déjà chez Bagouet, la danseuse amorçait ses premiers projets de chorégraphe ; elle s’y consacrera ensuite tout au long de sa carrière. Difficile de résumer en quelques mots la direction de cette artiste guidée par diverses expérimentations, son esthétique a quelque chose d’insaisissable, d’inclassable. Elle ose mêler les disciplines ou encore s’attaquer à des sujets denses et complexes, parfois clivants, comme le lettrisme et Isidore Isou dans Le Cabaret discrépant en 2011, l’écriture complexe des Ryoanji de John Cage qu’elle met en danse en 2012 ou l’hommage qu’elle rend à la culture amérindienne à travers À l’Ouest en 2018. Aussi habituée aux soli, à l’instar du Grand jeu dialogue avec le cinéma de John Cassavetes – qu’aux pièces pour de grands groupes – comme Foules en 2015, qui mobilisait une centaine d’amateurs – elle tisse toujours des liens étroits entre texte et chorégraphie. Plusieurs de ses spectacles ont une relation directe avec la littérature : L’Invité mystère (2014), mis en scène à partir d’un texte de Grégoire Bouillier, Toute ressemblance ou similitude (2015) basé sur un texte d’Aurore Jacob ou La guerre des pauvres (2021), adapté du roman d’Éric Vuillard. La parole fait aussi souvent irruption, la preuve avec Klein (2020), basée sur la conférence Le dépassement de la problématique de l’art, d’Yves Klein ou Débandade (2021), qui livre les récits de sept jeunes hommes pour exprimer leur rapport à la masculinité. À partir de 2011, Olivia Grandville est installée à Nantes, elle devient artiste associée du lieu unique, Scène nationale, de 2017 à 2022. Elle y développe des dispositifs à danser comme le Koréoké (karaoké chorégraphique) et le principe de théâtre d’opérations chorégraphiques (Le Dance-Park en 2019, en collaboration avec Yves Godin). À ce moment, elle mène des projets de grande ampleur, notamment Jour de colère (2019), pour vingt-et-un interprètes du Ballet de Lorraine et débute une recherche autour des utopies, à l’occasion du cinquantième anniversaire de Woodstock, avec un groupe d’étudiants qui deviendra ensuite la création Nous vaincrons les maléfices (2020). Ce projet est le point de départ de la réflexion autour de Débandade. En 2022, elle prend la direction du CCN de La Rochelle. La chorégraphe compte y insuffler son goût pour le polymorphisme de la danse, à l’image de son parcours.

« Nouvelle création de la chorégraphe Olivia Grandville incarnée par huit hommes, Débandade aborde les rapports de genres sous une forme plurielle d’une très stimulante tonicité, à la fois physique et spirituelle. »
Les Inrocks, Jérôme Provençal, 6 AVR.22

 

« Débandade une danse choc, militante comme une expérience sensorielle et philosophique. »
Arts-chipels, Jérôme Provençal, 12 AVR.22

Distributions Crédits

conception Olivia Grandville
chorégraphie Olivia Grandville et les interprètes
avec Habib Ben Tanfous, Jordan Deschamps, Martin Gìl, Ludovico Paladini, Matthieu Patarozzi, Matthieu Sinault, Eric Windmi Nebie, Jonathan Kingsley Seilman ou Antoine Bellanger
création sonore Jonathan Kingsley Seilman
création vidéo et regard extérieur César Vayssié
création lumière Titouan Geoffroy et Yves Godin
scénographie James Brandily
costumes Marion Régnier
collaboration Aurélien Desclozeaux, Rita Cioffi
régie plateau et vidéo Titouan Geoffroy
régie son Thibaut Pellegrini
régie lumière Sébastien Vergnaud

 

 

production Mille Plateaux, CCN La Rochelle
partenariat le lieu unique – Nantes, Chorège – CDCN Falaise, Les Subs – Lyon, le CCN de Rillieux-la-Pape direction Yuval PICK dans le cadre du dispositif Accueil-Studio, Charleroi danse – Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, La Place de la danse – CDCN de Toulouse-Occitanie, Les Quinconces et L’Espal – Scène nationale du Mans, TAP-Théâtre Auditorium de Poitiers, Le CNDC d’Angers, le CCN de Nantes, le CCN2 Grenoble
soutien CCN de Caen en Normandie – direction Alban Richard, SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS
aide Conseil départemental de Loire-Atlantique, Région des Pays de la Loire

 

Extrait du Sacre du Printemps, chorégraphie de Pina Bausch, créée le 3 décembre 1975 à l’Opernhaus Wuppertal

Biographie

Formée à l’Opéra de Paris (elle y danse de 1981 à 1988), Olivia Grandville s’oriente très vite vers la danse contemporaine. Entre 1983 et 1988, elle a l’opportunité de traverser, outre le répertoire classique, des œuvres de Balanchine, Limon, Cunningham, de participer aux créations de Alvin Ailey, Karole Armitage, Maguy Marin, Dominique Bagouet, Bob Wilson… Elle quitte cette maison – faute de pouvoir la changer de l’intérieur – pour rejoindre la compagnie de Dominique Bagouet (1988). Pendant quatre ans, elle s’imprègne de son écriture virtuose, précise et teintée d’humour. Puis à la mort du chorégraphe en 1992, elle co-fonde, avec plusieurs interprètes de la compagnie, Les Carnets Bagouet qui s’est donné pour but de conserver et transmettre l’héritage de ce chorégraphe. Déjà chez Bagouet, la danseuse amorçait ses premiers projets de chorégraphe ; elle s’y consacrera ensuite tout au long de sa carrière. Difficile de résumer en quelques mots la direction de cette artiste guidée par diverses expérimentations, son esthétique a quelque chose d’insaisissable, d’inclassable. Elle ose mêler les disciplines ou encore s’attaquer à des sujets denses et complexes, parfois clivants, comme le lettrisme et Isidore Isou dans Le Cabaret discrépant en 2011, l’écriture complexe des Ryoanji de John Cage qu’elle met en danse en 2012 ou l’hommage qu’elle rend à la culture amérindienne à travers À l’Ouest en 2018. Aussi habituée aux soli, à l’instar du Grand jeu dialogue avec le cinéma de John Cassavetes – qu’aux pièces pour de grands groupes – comme Foules en 2015, qui mobilisait une centaine d’amateurs – elle tisse toujours des liens étroits entre texte et chorégraphie. Plusieurs de ses spectacles ont une relation directe avec la littérature : L’Invité mystère (2014), mis en scène à partir d’un texte de Grégoire Bouillier, Toute ressemblance ou similitude (2015) basé sur un texte d’Aurore Jacob ou La guerre des pauvres (2021), adapté du roman d’Éric Vuillard. La parole fait aussi souvent irruption, la preuve avec Klein (2020), basée sur la conférence Le dépassement de la problématique de l’art, d’Yves Klein ou Débandade (2021), qui livre les récits de sept jeunes hommes pour exprimer leur rapport à la masculinité. À partir de 2011, Olivia Grandville est installée à Nantes, elle devient artiste associée du lieu unique, Scène nationale, de 2017 à 2022. Elle y développe des dispositifs à danser comme le Koréoké (karaoké chorégraphique) et le principe de théâtre d’opérations chorégraphiques (Le Dance-Park en 2019, en collaboration avec Yves Godin). À ce moment, elle mène des projets de grande ampleur, notamment Jour de colère (2019), pour vingt-et-un interprètes du Ballet de Lorraine et débute une recherche autour des utopies, à l’occasion du cinquantième anniversaire de Woodstock, avec un groupe d’étudiants qui deviendra ensuite la création Nous vaincrons les maléfices (2020). Ce projet est le point de départ de la réflexion autour de Débandade. En 2022, elle prend la direction du CCN de La Rochelle. La chorégraphe compte y insuffler son goût pour le polymorphisme de la danse, à l’image de son parcours.

La presse en parle

« Nouvelle création de la chorégraphe Olivia Grandville incarnée par huit hommes, Débandade aborde les rapports de genres sous une forme plurielle d’une très stimulante tonicité, à la fois physique et spirituelle. »
Les Inrocks, Jérôme Provençal, 6 AVR.22

 

« Débandade une danse choc, militante comme une expérience sensorielle et philosophique. »
Arts-chipels, Jérôme Provençal, 12 AVR.22