Éditorial
24•25

Quelques mois après mon arrivée à la direction de Bonlieu, cette « maison » est très vite devenue la mienne. L’accueil que j’ai reçu depuis ma prise de fonction – qu’il s’agisse de l’équipe de la Scène nationale, des membres de l’association, des partenaires publics et privés, des spectatrices et des spectateurs – fait que je m’y sens aujourd’hui chez moi. Je tiens à vous adresser en retour mes chaleureux remerciements.

 

Si cette belle et grande maison est le produit des politiques publiques, elle est aussi le fruit de l’engagement et de la passion de quelques femmes et de quelques hommes. Je pense
en particulier à mes deux prédécesseurs, Daniel Sonzini et Salvador Garcia. Je les connais peu, pourtant ils sont parmi les personnes à qui je dois professionnellement beaucoup. Je suis redevable au premier d’avoir porté une ambition d’art et de culture au centre de la cité et au second de lui avoir donné son formidable rayonnement. Mais pas seulement. Tous deux font partie de celles et ceux qui, dans les années 80 et 90, ont donné corps à la décentralisation théâtrale. Et c’est justement grâce au théâtre public « décentralisé » qu’étudiant j’ai découvert des œuvres et des artistes marquants. Une rencontre déterminante qui me conduit ici aujourd’hui.

 

Le théâtre public porte l’espérance d’une culture ouverte, accessible à toutes et tous, il s’appuie sur les artistes et leur geste de création dans une recherche constante de qualité et d’exigence. En cela, il est notre bien commun. Il mérite que les politiques publiques lui consacrent des moyens à la hauteur de sa nécessité. Aussi, je m’engage à me mobiliser en faveur de leur préservation.

 

La saison à venir s’est élaborée en complicité avec Géraldine Garin, directrice adjointe. Elle installe les premiers jalons du projet que j’ai imaginé pour Bonlieu, lequel s’éditorialise autour d’une attention au territoire et aux milieux (l’Homme et le vivant). Une saison qui s’ouvre avec les nouveaux artistes associés
– Maud Blandel, Gwenaël Morin et Making Waves – et se déploie autour d’un peu plus de 70 spectacles qui s’inscrivent résolument dans l’histoire de cette maison et dessinent aussi de nouveaux horizons d’invitations. J’aurai un immense plaisir à partager ces moments avec vous.

 

Bertrand Salanon, directeur