Projection- rencontre

• MARÍA LAURA VÁSQUEZ, réalisatrice, scénariste, productriceOriginaire de La Plata (Argentine), elle est titulaire d’un diplôme en Arts Combinés (Analyse et Critique de Cinéma et de Théâtre) de l’Université de Buenos Aires et est diplômée en tant que productrice de cinéma de l’École Internationale de Cinéma et de Télévision de San Antonio de Los Baños (Cuba). Elle a réalisé à travers le monde plus de 20 documentaires culturels et historiques. Ces dernières années, elle a enregistré des scènes de conflits ancrés dans des thématiques de genre. Elle a fait la connaissance de Moira Millán, Weychafe Mapuche, figure publique de la lutte des femmes indigènes et militante pour les droits de l’homme et de la nature ; elle a rencontré aussi des femmes indigènes de Formosa, Chaco, Santa Fe, Misiones, Salta, Neuquén et Chubut, en lutte contre le « terricide » environnemental, selon leur mot. Elle s’est familiarisée avec leurs coutumes, leurs chants et la relation particulière qu’elles entretiennent avec le bruit de la rivière. La rebelión de las flores est devenu l’enregistrement d’un processus de lutte, beaucoup de ces femmes participant pour la première fois à une action directe. Pour elles, le plus intéressant, c’était d’être écoutées, d’utiliser leur voix car, comme le dit Moira Millán dans le film : « Nous, les femmes indigènes, nous avons notre voix à l’intérieur ».  Cette prise de parole a été très enrichissante, même si leurs plaintes n’ont pas été entendues à ce jour.  Elles se sont donné une voix collective qui s’exprime dans leur chant : « FEMMES INDIGÈNES, FEMMES RÉSISTANTES, LA LUTTE POUR LA TERRE EST DÉJÀ FLORISSANTE ». Pour la réalisatrice « le film transmet une communication et une intimité d’une femme blanche occidentale engagée émotionnellement dans ce qui se passait », une demande ancestrale : « Là, les Fleurs indigènes se rebellaient une fois de plus contre cinq cents ans de spoliation et d’oppression. »
• LlANKA, fille de MOIRA et compagne de lutteLlanka Millán est mapuche, un peuple dont le nom signifie « les gens de la terre », et rend hommage à sa mère qui lui a appris à respecter cette terre et à vivre en harmonie avec son environnement et soi-même, grâce à une hygiène de vie destinée à purifier son corps et son esprit. La pratique de différents arts comme la peinture, la broderie, les tatouages, la création de vêtements et le recyclage de tout ce qui permet la création artistique sont l’expression de ses émotions et sentiments. Depuis le tournage de La rebelión de las flores, elle veut redonner toute sa vitalité à un peuple mapuche éprouvé par les souffrances de son histoire et fortifier sa relation inaliénable à la vie et à la terre, en créant des tableaux brodés avec des images de figures mapuches, gardiennes d’une forte identité culturelle.

Synopsis La rebelión de las flores :

En octobre 2019, un groupe de femmes autochtones originaires de territoires en conflit ont occupé pacifiquement le ministère argentin de l’Intérieur pendant 11 jours, exigeant la fin du « terricide » dans leurs communautés. Là, elles ont fait face à l’apathie de l’État et à l’indifférence de la société, mais elles ont réussi à faire valoir la nécessité de retrouver un mode de vie où la réciprocité et la solidarité entre l’homme et la nature sont une nécessité urgente.

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