Como una baguala oscura

Après les créations de Romances inciertos et Arca ostinata, Nina Laisné choisit de célébrer deux artistes-monuments du folklore argentin et fait de leur rencontre une performance scénique entre désir d’émancipation et destins brisés. Dans les pieds de Nestor « Pola » Pastorive, le galop emporté des chevaux de la pampa. Sous les doigts agiles de la pianiste Hilda Herrera, la révolte solaire des opposants à la dictature argentine. Leurs talents conjugués nous font vivre une épopée musicale et chorégraphique, aussi délicate que vigoureuse, à l’image de deux artistes libres et novateurs qui n’ont jamais sacrifié l’essence populaire de leur art.

Hilda Herrera est une référence absolue et incontestée du patrimoine folklorique argentin, dont les compositions pour piano ont résonné sur les scènes internationales grâce à la voix contestataire de la chanteuse Mercedes Sosa. Elle est présente par l’image et nourrit de ses notes la chorégraphie flamboyante de Nestor « Pola » Pastorive. Sa danse très physique, faite de frappes et d’envols, propose une nouvelle approche de la partition musicale. Nina Laisné tisse des ponts entre le présent de la scène et des archives visuelles et sonores, traces de l’évolution d’un art populaire argentin qui ne cesse de se réinventer. La réunion de ces deux personnalités solaires est une chance que nous fait partager Nina Laisné avec sensibilité et tendresse.

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Ouverture
des abonnements
samedi 31 Août
au théâtre à partir de 9h
en ligne à partir de 14h
fermer
MAR.25 MARS 20H30
MER.26 MARS 20H30
EN ESPAGNOL SURTITRÉ EN FRANÇAIS
DURÉE 1H
LIEUPETITE SALLE

TARIF B

?×
Plein tarif Tarif réduit Tarif abonné Tarif abonné réduit Tarif -12 ans
TS 36 29 29 25 18  €
A 29 24 24 14 10  €
B 23 18 18 10 8  €
P&G 10 10 10 10 8  €
TAS Tarif L'Auditorium Seynod Téthys
(21 € / 14 € / 12 € / 10 € / 7 €)
TAS Tarif L'Auditorium Seynod Rebelle(s) sans cause
(10 € / 7 € / 7 € / 7 € / 7 €)
TBG Tarif Le Brise Glace
(23 € / 21 € / 19 € / 17 € / 17 €)

conception, mise en scène, costumes et scénographie Nina Laisné
chorégraphie et interprétation Nestor « Pola » Pastorive
d’après les œuvres de la pianiste et compositrice Hilda Herrera
création lumière Shaly López
technicien du son Arthur Frick
régisseur général et vidéo Stéphane Bordonaro
ingénieure du son studio Mireille Faure
images vidéo Dante Martinez, Diego Stickar, Matías Calzolari
costumes Florence Bruchon
accessoires Maurice Laisné
construction scénographie Atelier de la Maisondelaculture Bourges – Scène nationale
serrurerie Gaby Sittler
peintre Alan Da Silva
administratrice Martine Girol
production et diffusion Bureau Platô – Séverine Péan et Clémence Faravel

 

 

production déléguée Zorongo
coproduction Les 2 Scènes – Scène nationale de Besançon, Festival d’Automne à Paris, Chaillot Théâtre national de la Danse, Maisondelaculture Bourges – Scène nationale, Centre Chorégraphique national de Caen en Normandie dans le cadre du dispositif Accueil- studio/ministère de la Culture, Théâtre la Vignette / Centre Culturel Université Paul-Valéry Montpellier, Les Scènes du Jura – Scène nationale, Arsenal – Cité musicale de Metz, Théâtre Garonne – Scène européenne, La Place de la Danse – CDCN Toulouse/Occitanie, Théâtre Molière – Sète Scène nationale archipel de Thau

 

Nina Laisné est conventionnée par le ministère de la Culture – DRAC Bourgogne-Franche-Comté et est artiste associée aux 2 Scènes – Scène nationale de Besançon

 

Une création soutenue en production via le FONDOC – Fonds de soutien pour la création contemporaine en Occitanie, ainsi que par la Région Bourgogne-Franche-Comté, la Ville de Besançon et le Département du Doubs

Diplômée en 2009 de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux où elle s’est spécialisée en photographie et vidéo, Nina Laisné s’est également formée aux musiques traditionnelles argentines auprès du guitariste Miguel Garau. C’est durant cette période qu’émerge l’envie d’allier cinéma, musique et art contemporain. Elle s’intéresse aux identités marginales qui évoluent dans l’ombre de l’Histoire officielle mais aussi aux traditions orales lorsqu’elles sont exposées au déracinement et au croisement. Dès 2010, avec Os convidados, ses images deviennent sonores et évoquent des chants traditionnels. En 2013, son film En présence (piedad silenciosa) cristallise l’équilibre entre une écriture visuelle et une écriture musicale, autour de réminiscences religieuses dans le folklore vénézuélien. Cette réalisation signe aussi le début d’une collaboration fructueuse avec le musicien Daniel Zapico qu’elle retrouvera régulièrement autour de partitions anciennes. Avec Folk Songs (2014) et Esas lágrimas son pocas (2015), elle aborde des formes proches du documentaire autour des traditions musicales dans les phénomènes de migrations. Ses projets l’ont amené à exposer dans de nombreux pays tel le Portugal, l’Allemagne, la Suisse, l’Egypte, la Chine ou encore l’Argentine. Elle est régulièrement invitée à produire de nouvelles pièces lors de résidences de création (Casa de Velázquez – Académie de France à Madrid, FRAC Franche-Comté, Park in Progress à Chypre et en Espagne, Pollen à Monflanquin). Ses réalisations vidéo sont également présentées dans des salles de cinéma et festivals, dont le FID Marseille, la FIAC Paris, le Papay Gyro Nights Festival de Hong Kong, le Festival Internacional de Cinema de Toluca et le Festival Periferias de Huesca. Nina Laisné collabore également avec de nombreux artistes issus du spectacle vivant dont le chorégraphe et danseur de flamenco Israel Galván (El Amor Brujo), le marionnettiste Renaud Herbin (Open the Owl) ou la chorégraphe malagueña Luz Arcas (Toná). En 2017, elle crée le spectacle Romances inciertos, un autre Orlando, fruit de sa rencontre avec François Chaignaud, qu’ils présentent notamment au 72e Festival d’Avignon. Après plus d’une centaine de représentations depuis sa création, la pièce poursuit sa tournée en France et à l’international (Australie, Japon, Autriche, Italie, Espage, Portugal, etc). En 2018, le tandem tourne Mourn, O Nature !, un film court pour une exposition au Grand Palais, inspiré par l’opéra Werther de Massenet. En octobre 2019, pour son exposition monographique au Frac Franche-Comté, Nina Laisné présente L’air des infortunés, un film qui revisite une imposture historique avec Cédric Eeckhout et Marc Mauillon. En 2020, Nina Laisné crée avec Daniel Zapico un nouveau label discographique Alborada. Leur première publication Au monde, trouve sa source dans le précieux manuscrit de Vaudry de Saizenay (1699) dont les deux artistes proposent d’en poursuivre l’écriture. Cet album a reçu de nombreuses distinctions dont le prestigieux Diapason d’Or, 4 Clés Télérama et 5 Étoiles Pizzicato. En décembre 2021 à Bonlieu Scène nationale Annecy, le duo Laisné-Zapico crée Arca ostinata, un opéra miniature qui réinvente l’approche du théorbe à travers l’histoire foisonnante des cordes pincées au sein d’une scénographie qui se métamorphose. Au printemps 2022 paraît la seconde publication du label Alborada : le disque du spectacle Romances inciertos, un autre Orlando, enregistré à l’Arsenal de Metz dans des conditions de studio, également salué par la critique (5 Étoiles Pizzicato et Ritmo). Nina Laisné est artiste associée aux 2 Scènes– Scène nationale de Besançon.

 

Danseur et chorégraphe de folklore argentin, Nestor ‘Pola’ Pastorive commence sa formation à l’âge de 9 ans. Il étudie les danses folkloriques avec José Norberto Carbone, Juan Corvalán et les frères Saavedra. Très tôt il cherche à découvrir d’autres arts et techniques : ainsi il se forme à la danse classique auprès de Rita Caride, au flamenco avec Nestor Spada et Alicia Fiuri et au tango auprès de Cacho Dinzel. Dès l’âge de 15 ans, il effectue des tournées internationales en intégrant différentes compagnies : le Ballet Salta en Espagne et en Israël, dirigé par Marina et Hugo Giménez ; accompagne le mæstro Jaime Torres en Malaisie et à Singapour et à Macao. Avec le chanteur Jairo, les frères Saavedra et Tango x 2, il participe à la pièce Tango y Argentina, créée au Teatro Romano de Vérone (Italie). En tant qu’acteur et danseur, il a participé à la pièce Juan Moreira mise en scène par Claudio Gallardou avec une chorégraphie d’Oscar Aráiz au Teatro Nacional Cervantes (2016). De 1993 à 2007, il intègre la compagnie Nuevo Arte Nativo de Koki et Pajarín Saavedra. Ainsi, il partage la scène avec des artistes emblématiques de la culture argentine tels que Mercedes Sosa, Dino Saluzzi, Chango Farías Gómez, Lito Vitale, León Gieco, Liliana Herrero, Peteco Carabajal, Pedro Aznar et Mono Isaurralde… En tant que membre de Nuevo Arte Nativo, il participe aux plus importants festivals folkloriques du pays : Festival de Cosquín ; Ouverture du 14e Festival International du Film, Mar del Plata ; 2002. Festival del Pueblo, F. Ameghino (Bs. As.), Americanto 2005, Mendoza. Festival de la Chacarera, Santiago del Estero (2006/2007)… En 2001 au Festival de Música Popular de Baradero, la compagnie reçoit le Prix de la Consécration pour l’ensemble de leur œuvre. En 2009, il crée sa propre compagnie et présente ses créations en Argentine et sur différentes scènes internationales : Malambeando, tournée en Espagne en 2009/2010 ; Fiesta Argentina, tournée en Italie en 2012 au Festival de Vérone et en 2015 au Festival International de Danse de Rome au Teatro Olimpico. Au Notorius, il présente la performance multimédia Arpillera, mêlant danse en direct et dispositif vidéo. Nestor ‘Pola’ Pastorive est régulièrement invité à concevoir des chorégraphies pour différents ensembles et effectifs. Ainsi en 2011, le Ballet Folklorico Nacional dirigé par Cacho Napoli l’invite à créer une chorégraphie spéciale de zapateos pour la pièce Juan Moreira qui se donne au Teatro Cervantés de Buenos Aires. En 2010, grâce au soutien de Prodanza et de l’Academia Nacional de Folklore, Nestor ‘Pola’ Pastorive met en scène et dirige la chorégraphie du court-métrage Arcano, dont il co-signe également la réalisation. Ce film fait partie de la programmation de Circuito Videodanza Mercosur 2 et du CLAV : Compilado Latinoamericano de Videodanza. En 2023 sortira Memorias de escenario, film consacré aux mæstros des grands ballets folkloriques des années 70/80, dont il signe l’argument avec Claudia Sanchez. De 2002 à 2004, il participe régulièrement au programme radio Danza al aire, en direct de l’auditorium de Radio Nacional, et se produit dans différentes productions TV allant de Ese amigo del alma de Lito Vitale, (Channel 13, 2000 ; América, 2004), à La noche del 10 de Diego Maradona (Channel 13). Depuis 1993, en parallèle de sa carrière de danseur et chorégraphe, Nestor ‘Pola’ Pastorive enseigne les danses folkoriques. Nestor ‘Pola’ Pastorive a reçu le Prix Candil Quilmes – Patrimonio Cultural del Pueblo.

 

Pianiste, compositrice, arrangeuse et professeure, Hilda Herrera a reçu une formation de pianiste classique, tandis que dans sa ville natale – Capilla del Monte, Province de Córdoba en Argentine – elle s’imprégnait des rythmes, formes et mélodies folkloriques qui ont définitivement marqué l’orientation de sa carrière. Les instruments créoles, les percussions et la voix humaine – âme de la musique populaire – ont été le terreau fertile du piano d’Hilda Herrera. Dans la recherche de cette authenticité, elle a transféré toutes les subtilités des rythmes, des attaques et des respirations, créant ainsi une palette sonore exceptionnellement riche au piano. Elle a travaillé musicalement sur les œuvres de grands poètes et amis tels que Margarita Durán, Antonio Nella Castro et Atahualpa Yupanqui, créant de véritables joyaux du répertoire argentin. En tant que professeure et interprète, elle a parcouru le pays et l’étranger pour former des musiciens et faire découvrir les racines populaires de la musique argentine. Hilda Herrera a dirigé la Chaire d’interprétation dans le folklore et le tango au Conservatoire de Musique « Manuel de Falla » de Buenos Aires. En 2002, elle a créé le CIMAP (Créateurs et Interprètes de Musique Argentine au Piano), qui forme de nombreux jeunes pianistes se consacrant à la musique populaire et aux racines du Tango. En tant qu’interprète, elle a parcouru toutes les provinces d’Argentine et s’est produite dans de nombreuses villes d’Europe ou d’Amériques, telles que Kleinkems (Allemagne), Bâle, Arau, Berne, Coire et Zurich (Suisse), Paris et Bordeaux (France), Bogotá (Colombie) et Caracas (Venezuela), etc. Elle a coordonné et dirigé pendant quatre ans, avec Juan Falú, le cycle Maestros del Alma, déclaré d’intérêt culturel par le Sénat argentin. Au cours de sa carrière artistique, elle a enregistré cinq albums en tant que soliste et a reçu d’importantes distinctions et récompenses d’institutions locales et internationales. Hilda Herrera a composé une soixantaine d’œuvres parmi lesquelles, on compte la Zamba del Chaguanco, La Diablera ou La Zamba del fiero, succès mondiaux portés par la grande voix d’Argentine Mercedes Sosa. Elle a aussi travaillé en étroite collaboration avec son frère, le poète Kiko Herrera, qui signe notamment les textes de La Huesuda, Al calor de la tierra et De tinajas. En décembre 2021, l’Auditorium Nacional Nestor Kirchner (CCK) organise un concert hommage à Hilda Herrera, et invite la nouvelle génération de folkloristes à réinterpréter son œuvre. Au printemps 2022, le CCK programme la recréation du Romance de aquella porteña, cantate d’Hilda Herrera et Margarita Durán composée en 1972 et dédiée aux femmes indigenas ou criollas oubliées par la littérature gauchesca. En février 2023, elle rentre en studio pour son sixième album soliste La iluminada pour le label Alborada. Consacré à l’art de la zamba, elle y enregistre des compositions inédites propres, des compositeurs trop rarement interprétés comme Tito Francia ou el Polo Jimenez, ainsi qu’une vidala composée avec Atahualpa Yupanqui en souvenir d’Edgar Tucho Spinassi.

Distributions Crédits

conception, mise en scène, costumes et scénographie Nina Laisné
chorégraphie et interprétation Nestor « Pola » Pastorive
d’après les œuvres de la pianiste et compositrice Hilda Herrera
création lumière Shaly López
technicien du son Arthur Frick
régisseur général et vidéo Stéphane Bordonaro
ingénieure du son studio Mireille Faure
images vidéo Dante Martinez, Diego Stickar, Matías Calzolari
costumes Florence Bruchon
accessoires Maurice Laisné
construction scénographie Atelier de la Maisondelaculture Bourges – Scène nationale
serrurerie Gaby Sittler
peintre Alan Da Silva
administratrice Martine Girol
production et diffusion Bureau Platô – Séverine Péan et Clémence Faravel

 

 

production déléguée Zorongo
coproduction Les 2 Scènes – Scène nationale de Besançon, Festival d’Automne à Paris, Chaillot Théâtre national de la Danse, Maisondelaculture Bourges – Scène nationale, Centre Chorégraphique national de Caen en Normandie dans le cadre du dispositif Accueil- studio/ministère de la Culture, Théâtre la Vignette / Centre Culturel Université Paul-Valéry Montpellier, Les Scènes du Jura – Scène nationale, Arsenal – Cité musicale de Metz, Théâtre Garonne – Scène européenne, La Place de la Danse – CDCN Toulouse/Occitanie, Théâtre Molière – Sète Scène nationale archipel de Thau

 

Nina Laisné est conventionnée par le ministère de la Culture – DRAC Bourgogne-Franche-Comté et est artiste associée aux 2 Scènes – Scène nationale de Besançon

 

Une création soutenue en production via le FONDOC – Fonds de soutien pour la création contemporaine en Occitanie, ainsi que par la Région Bourgogne-Franche-Comté, la Ville de Besançon et le Département du Doubs

Biographie

Diplômée en 2009 de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux où elle s’est spécialisée en photographie et vidéo, Nina Laisné s’est également formée aux musiques traditionnelles argentines auprès du guitariste Miguel Garau. C’est durant cette période qu’émerge l’envie d’allier cinéma, musique et art contemporain. Elle s’intéresse aux identités marginales qui évoluent dans l’ombre de l’Histoire officielle mais aussi aux traditions orales lorsqu’elles sont exposées au déracinement et au croisement. Dès 2010, avec Os convidados, ses images deviennent sonores et évoquent des chants traditionnels. En 2013, son film En présence (piedad silenciosa) cristallise l’équilibre entre une écriture visuelle et une écriture musicale, autour de réminiscences religieuses dans le folklore vénézuélien. Cette réalisation signe aussi le début d’une collaboration fructueuse avec le musicien Daniel Zapico qu’elle retrouvera régulièrement autour de partitions anciennes. Avec Folk Songs (2014) et Esas lágrimas son pocas (2015), elle aborde des formes proches du documentaire autour des traditions musicales dans les phénomènes de migrations. Ses projets l’ont amené à exposer dans de nombreux pays tel le Portugal, l’Allemagne, la Suisse, l’Egypte, la Chine ou encore l’Argentine. Elle est régulièrement invitée à produire de nouvelles pièces lors de résidences de création (Casa de Velázquez – Académie de France à Madrid, FRAC Franche-Comté, Park in Progress à Chypre et en Espagne, Pollen à Monflanquin). Ses réalisations vidéo sont également présentées dans des salles de cinéma et festivals, dont le FID Marseille, la FIAC Paris, le Papay Gyro Nights Festival de Hong Kong, le Festival Internacional de Cinema de Toluca et le Festival Periferias de Huesca. Nina Laisné collabore également avec de nombreux artistes issus du spectacle vivant dont le chorégraphe et danseur de flamenco Israel Galván (El Amor Brujo), le marionnettiste Renaud Herbin (Open the Owl) ou la chorégraphe malagueña Luz Arcas (Toná). En 2017, elle crée le spectacle Romances inciertos, un autre Orlando, fruit de sa rencontre avec François Chaignaud, qu’ils présentent notamment au 72e Festival d’Avignon. Après plus d’une centaine de représentations depuis sa création, la pièce poursuit sa tournée en France et à l’international (Australie, Japon, Autriche, Italie, Espage, Portugal, etc). En 2018, le tandem tourne Mourn, O Nature !, un film court pour une exposition au Grand Palais, inspiré par l’opéra Werther de Massenet. En octobre 2019, pour son exposition monographique au Frac Franche-Comté, Nina Laisné présente L’air des infortunés, un film qui revisite une imposture historique avec Cédric Eeckhout et Marc Mauillon. En 2020, Nina Laisné crée avec Daniel Zapico un nouveau label discographique Alborada. Leur première publication Au monde, trouve sa source dans le précieux manuscrit de Vaudry de Saizenay (1699) dont les deux artistes proposent d’en poursuivre l’écriture. Cet album a reçu de nombreuses distinctions dont le prestigieux Diapason d’Or, 4 Clés Télérama et 5 Étoiles Pizzicato. En décembre 2021 à Bonlieu Scène nationale Annecy, le duo Laisné-Zapico crée Arca ostinata, un opéra miniature qui réinvente l’approche du théorbe à travers l’histoire foisonnante des cordes pincées au sein d’une scénographie qui se métamorphose. Au printemps 2022 paraît la seconde publication du label Alborada : le disque du spectacle Romances inciertos, un autre Orlando, enregistré à l’Arsenal de Metz dans des conditions de studio, également salué par la critique (5 Étoiles Pizzicato et Ritmo). Nina Laisné est artiste associée aux 2 Scènes– Scène nationale de Besançon.

 

Danseur et chorégraphe de folklore argentin, Nestor ‘Pola’ Pastorive commence sa formation à l’âge de 9 ans. Il étudie les danses folkloriques avec José Norberto Carbone, Juan Corvalán et les frères Saavedra. Très tôt il cherche à découvrir d’autres arts et techniques : ainsi il se forme à la danse classique auprès de Rita Caride, au flamenco avec Nestor Spada et Alicia Fiuri et au tango auprès de Cacho Dinzel. Dès l’âge de 15 ans, il effectue des tournées internationales en intégrant différentes compagnies : le Ballet Salta en Espagne et en Israël, dirigé par Marina et Hugo Giménez ; accompagne le mæstro Jaime Torres en Malaisie et à Singapour et à Macao. Avec le chanteur Jairo, les frères Saavedra et Tango x 2, il participe à la pièce Tango y Argentina, créée au Teatro Romano de Vérone (Italie). En tant qu’acteur et danseur, il a participé à la pièce Juan Moreira mise en scène par Claudio Gallardou avec une chorégraphie d’Oscar Aráiz au Teatro Nacional Cervantes (2016). De 1993 à 2007, il intègre la compagnie Nuevo Arte Nativo de Koki et Pajarín Saavedra. Ainsi, il partage la scène avec des artistes emblématiques de la culture argentine tels que Mercedes Sosa, Dino Saluzzi, Chango Farías Gómez, Lito Vitale, León Gieco, Liliana Herrero, Peteco Carabajal, Pedro Aznar et Mono Isaurralde… En tant que membre de Nuevo Arte Nativo, il participe aux plus importants festivals folkloriques du pays : Festival de Cosquín ; Ouverture du 14e Festival International du Film, Mar del Plata ; 2002. Festival del Pueblo, F. Ameghino (Bs. As.), Americanto 2005, Mendoza. Festival de la Chacarera, Santiago del Estero (2006/2007)… En 2001 au Festival de Música Popular de Baradero, la compagnie reçoit le Prix de la Consécration pour l’ensemble de leur œuvre. En 2009, il crée sa propre compagnie et présente ses créations en Argentine et sur différentes scènes internationales : Malambeando, tournée en Espagne en 2009/2010 ; Fiesta Argentina, tournée en Italie en 2012 au Festival de Vérone et en 2015 au Festival International de Danse de Rome au Teatro Olimpico. Au Notorius, il présente la performance multimédia Arpillera, mêlant danse en direct et dispositif vidéo. Nestor ‘Pola’ Pastorive est régulièrement invité à concevoir des chorégraphies pour différents ensembles et effectifs. Ainsi en 2011, le Ballet Folklorico Nacional dirigé par Cacho Napoli l’invite à créer une chorégraphie spéciale de zapateos pour la pièce Juan Moreira qui se donne au Teatro Cervantés de Buenos Aires. En 2010, grâce au soutien de Prodanza et de l’Academia Nacional de Folklore, Nestor ‘Pola’ Pastorive met en scène et dirige la chorégraphie du court-métrage Arcano, dont il co-signe également la réalisation. Ce film fait partie de la programmation de Circuito Videodanza Mercosur 2 et du CLAV : Compilado Latinoamericano de Videodanza. En 2023 sortira Memorias de escenario, film consacré aux mæstros des grands ballets folkloriques des années 70/80, dont il signe l’argument avec Claudia Sanchez. De 2002 à 2004, il participe régulièrement au programme radio Danza al aire, en direct de l’auditorium de Radio Nacional, et se produit dans différentes productions TV allant de Ese amigo del alma de Lito Vitale, (Channel 13, 2000 ; América, 2004), à La noche del 10 de Diego Maradona (Channel 13). Depuis 1993, en parallèle de sa carrière de danseur et chorégraphe, Nestor ‘Pola’ Pastorive enseigne les danses folkoriques. Nestor ‘Pola’ Pastorive a reçu le Prix Candil Quilmes – Patrimonio Cultural del Pueblo.

 

Pianiste, compositrice, arrangeuse et professeure, Hilda Herrera a reçu une formation de pianiste classique, tandis que dans sa ville natale – Capilla del Monte, Province de Córdoba en Argentine – elle s’imprégnait des rythmes, formes et mélodies folkloriques qui ont définitivement marqué l’orientation de sa carrière. Les instruments créoles, les percussions et la voix humaine – âme de la musique populaire – ont été le terreau fertile du piano d’Hilda Herrera. Dans la recherche de cette authenticité, elle a transféré toutes les subtilités des rythmes, des attaques et des respirations, créant ainsi une palette sonore exceptionnellement riche au piano. Elle a travaillé musicalement sur les œuvres de grands poètes et amis tels que Margarita Durán, Antonio Nella Castro et Atahualpa Yupanqui, créant de véritables joyaux du répertoire argentin. En tant que professeure et interprète, elle a parcouru le pays et l’étranger pour former des musiciens et faire découvrir les racines populaires de la musique argentine. Hilda Herrera a dirigé la Chaire d’interprétation dans le folklore et le tango au Conservatoire de Musique « Manuel de Falla » de Buenos Aires. En 2002, elle a créé le CIMAP (Créateurs et Interprètes de Musique Argentine au Piano), qui forme de nombreux jeunes pianistes se consacrant à la musique populaire et aux racines du Tango. En tant qu’interprète, elle a parcouru toutes les provinces d’Argentine et s’est produite dans de nombreuses villes d’Europe ou d’Amériques, telles que Kleinkems (Allemagne), Bâle, Arau, Berne, Coire et Zurich (Suisse), Paris et Bordeaux (France), Bogotá (Colombie) et Caracas (Venezuela), etc. Elle a coordonné et dirigé pendant quatre ans, avec Juan Falú, le cycle Maestros del Alma, déclaré d’intérêt culturel par le Sénat argentin. Au cours de sa carrière artistique, elle a enregistré cinq albums en tant que soliste et a reçu d’importantes distinctions et récompenses d’institutions locales et internationales. Hilda Herrera a composé une soixantaine d’œuvres parmi lesquelles, on compte la Zamba del Chaguanco, La Diablera ou La Zamba del fiero, succès mondiaux portés par la grande voix d’Argentine Mercedes Sosa. Elle a aussi travaillé en étroite collaboration avec son frère, le poète Kiko Herrera, qui signe notamment les textes de La Huesuda, Al calor de la tierra et De tinajas. En décembre 2021, l’Auditorium Nacional Nestor Kirchner (CCK) organise un concert hommage à Hilda Herrera, et invite la nouvelle génération de folkloristes à réinterpréter son œuvre. Au printemps 2022, le CCK programme la recréation du Romance de aquella porteña, cantate d’Hilda Herrera et Margarita Durán composée en 1972 et dédiée aux femmes indigenas ou criollas oubliées par la littérature gauchesca. En février 2023, elle rentre en studio pour son sixième album soliste La iluminada pour le label Alborada. Consacré à l’art de la zamba, elle y enregistre des compositions inédites propres, des compositeurs trop rarement interprétés comme Tito Francia ou el Polo Jimenez, ainsi qu’une vidala composée avec Atahualpa Yupanqui en souvenir d’Edgar Tucho Spinassi.