La Tendresse

Huit jeunes hommes déterminés investissent le plateau alors que claquent les punchlines d’un morceau de rap. Ils jouent des coudes, haranguent le public et posent là le cœur de la pièce : c’est bien d’une bande de mecs qu’il s’agit. La puissance des corps explose dans des joutes de krump et de hip-hop où chaque interprète semble jouer sa vie, avant de sortir du groupe pour se raconter. Julie Berès avait fait éclater sur scène la parole libre de jeunes femmes issues de l’immigration dans son précédent spectacle, Désobéir. Elle crée ici une version masculine, poursuivant sa recherche d’une écriture de l’intime. Un portrait choral joyeusement explosif !

Né d’un travail de rencontres et d’une collecte de témoignages, le spectacle porte en lui un rapport franc au réel. Jamais le verbe n’est policé ou édulcoré, c’est la vie qui entre de plein fouet sur le plateau. Tous les sujets sont permis, de la sexualité à la paternité, en passant par le couple et l’image de soi. Chacun cherche un antidote aux injonctions contradictoires de la construction de la masculinité : se conformer ou se construire, reproduire ou s’inventer ? La profondeur des questionnements vient percuter l’énergie volcanique… personne ne peut les canaliser !

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Ouverture
des abonnements
samedi 31 Août
au théâtre à partir de 9h
en ligne à partir de 14h
fermer
MAR.8 OCT. À 20H30
MER.9 OCT. À 20H30
JEU.10 OCT. À 19H00
VEN.11 OCT. À 20H30
DURÉE ENV.1H45
À PARTIR DE 15 ANS
LIEUGRANDE SALLE

TARIF A

?×
Plein tarif Tarif réduit Tarif abonné Tarif abonné réduit Tarif -12 ans
TS 36 29 29 25 18  €
A 29 24 24 14 10  €
B 23 18 18 10 8  €
P&G 10 10 10 10 8  €
TAS Tarif L'Auditorium Seynod Téthys
(21 € / 14 € / 12 € / 10 € / 7 €)
TAS Tarif L'Auditorium Seynod Rebelle(s) sans cause
(10 € / 7 € / 7 € / 7 € / 7 €)
TBG Tarif Le Brise Glace
(23 € / 21 € / 19 € / 17 € / 17 €)

conception et mise en scène Julie Berès
écriture et dramaturgie Kevin Keiss, Julie Berès, Lisa Guez avec la collaboration d’Alice Zeniter
chorégraphe Jessica Noita
avec Bboy Junior (Junior Bosila), Natan Bouzy, Charmine Fariborzi, Alexandre Liberati, Tigran Mekhitarian, Djamil Mohamed, Romain Scheiner, Mohamed Seddiki, Ryad Ferrad, Saïd Ghanem, Guillaume Jacquemont (en alternance)
référentes artistiques Alice Gozlan, Béatrice Chéramy
création lumière Kélig Le Bars
assistante lumière Mathilde Domarle
création son et musique Colombine Jacquemont
assistant à la composition Martin Leterme
scénographie Goury
décor Atelier du Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique-Nantes
création costumes Caroline Tavernier, Marjolaine Mansot
régie générale Quentin Maudet
régie générale tournée Alexis Poillot
régie son Antoine French en alternance avec Colombine Jacquemont
régie lumière Henri Coueignoux
régie plateau création Dylan Plainchamp
régie plateau tournée Amina Rezig, Matthieu Maury, Florian Caraby
responsable de production et de diffusion Clara Estandié
attachée de production Mylène Güth
responsable d’administration et de production Lyévine-Marie Chevalier
assistante de production Maëva Cauquil
remerciements Florent Barbera, Karim Bel Kacem, Johanny Bert, Victor Chouteau, Mehdi Djaadi, Elsa Dourdet, Émile Fofana, Anna Harel et Nicolas Richard pour leurs précieuses collaborations, ainsi que toutes les personnes qui ont accepté de nous partager des apports biographiques et artistiques pour ce projet

 

 

production Compagnie Les Cambrioleurs – Julie Berès
coproduction et soutien La Grande Halle de La Villette – Paris, La Comédie de Reims – CDN, Théâtre Dijon-Bourgogne, Le Grand T – Nantes, ThéâtredelaCité – CDN de Toulouse Occitanie – Scènes du Golfe – Théâtres de Vannes et d’Arradon, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Les Tréteaux de France – Centre Dramatique Itinérant d’Aubervilliers, Points Communs – Nouvelle Scène nationale de Cergy-Pontoise / Val d’Oise, Nouveau Théâtre de Montreuil – CDN, Théâtre L’Aire Libre – Rennes, Scène nationale Châteauvallon-Liberté, Théâtre de Bourg-en-Bresse – Scène conventionnée, La Passerelle – Scène nationale de Saint-Brieuc, Le Canal – Scène conventionnée Redon, Le Quartz – Scène nationale de Brest, Espace 1789 – Saint-Ouen, Le Manège-Maubeuge – Scène nationale, Le Strapontin – Pont-Scorff, TRIO…S – Inzinzac-Lochrist, Espace des Arts – Scène nationale de Chalon-sur-Saône, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines – Scène nationale
soutien Fonds d’insertion de l’ESTBA et de l’ENSATT, avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

 

La compagnie Les Cambrioleurs est conventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Bretagne, et par la Région Bretagne, la Ville de Brest, et est soutenue pour ses projets par le Conseil Départemental du Finistère

 

Julie Berès est artiste associée du projet du Théâtre Dijon-Bourgogne, dirigé par Maëlle Poésy, et de DSN-Dieppe, dirigé par Simon Fleury

 

Le texte est publié aux éditions Librairie Théâtrale – collection L’Oeil du Prince

Dans le paysage théâtral français, Julie Berès a la caractéristique de traduire sur scène les contours d’un « espace mental », loin de toute forme de naturalisme, et de concevoir chaque spectacle comme un « voyage onirique » où se mêlent éléments de réalité (qui peuvent être apportés par des textes, ainsi que par une collecte de témoignages) et imaginaire poétique. Les images scéniques qui résultent d’une écriture de plateau polyphonique (textes, sons et musiques, vidéo, scénographies transformables) construisent un canevas dramaturgique, qu’il serait trop réducteur de qualifier de théâtre visuel. La notion de « théâtre suggestif » paraît plus juste : il s’agit en effet de mettre en jeu la perception du spectateur, en créant un environnement propice à la rêverie (parfois amusée) autant qu’à la réflexion. Née en 1972, Julie Berès passe la plupart de son enfance en Afrique. Lorsqu’elle arrive en France, à 18 ans, c’est avec l’intention d’y poursuivre des études de philosophie. Mais le festival d’Avignon, où ses parents l’amenaient chaque été, et la rencontre avec Ariane Mnouchkine, lors d’un stage de masques au Théâtre du Soleil, en décident autrement. En 1997, elle intègre le Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris. Avec Poudre ! (2001), elle fonde sa propre compagnie, Les Cambrioleurs. Dès ce premier spectacle, le ton est donné dans une mise en scène qui, comme l’écrit alors Libération, « mêle le féerique et le burlesque ». Suivent, dans une veine assez proche, les souvenirs absents ou défaillants composent les méandres d’un espace mental fantasmé, Ou le lapin me tuera (2003) et E muet (2004), ainsi que la réalisation collective, avec quatre autres metteurs en scène, de Grand-mère quéquette (2004), adaptation théâtrale d’un roman de Christian Prigent. Le goût d’une « dramaturgie plurielle », où interfèrent textes, scénographie, création sonore et vidéo, s’affirme plus nettement avec On n’est pas seul dans sa peau, créé en 2006. Avec ce spectacle, qui aborde la question sensible du vieillissement et de la perte de la mémoire, Julie Berès inaugure en outre une méthode de travail qu’elle qualifie « d’immersion documentaire » : avec une scénariste, Elsa Dourdet, et un vidéaste, Christian Archambeau, elle partage pendant quelques temps le quotidien de personnes âgées vivant en maison de retraite, et multiplie des entretiens préparatoires avec des médecins, gérontologues, sociologues, etc. Ce principe d’immersion documentaire sera renouvelé en 2008 pour la création de Sous les visages, autour des pathologies liées à l’addiction, et en 2010, avec Notre besoin de consolation, qui évoque les enjeux contemporains de la bioéthique. À l’horizon de Soleil Blanc (création 2018), il s’agit encore, à partir des craintes planétaires liées au réchauffement climatique, d’interroger des enfants de 4 à 7 ans sur notre rapport à la nature, et par des questions simples et métaphysiques, de parler d’écologie loin de tout catastrophisme. Parallèlement, Julie Berès a développé une écriture scénique qui s’affranchit du réalisme, et restitue toute la part d’inconscient, de rêve, de fantasmes, qui hante nos vies. En 2015, avec Petit Eyolf, spectacle qui part pour la première fois d’un texte existant, elle parvient à faire ressortir l’inquiétante étrangeté du conte qui fut à la source du drame d’Henrik Ibsen. Si elle assume pleinement les options de mise en scène et de direction d’acteurs, Julie Berès revendique une « pratique collégiale » dans l’élaboration des spectacles. Suivant les cas, y concourent scénaristes, dramaturges, auteurs (comme pour la création de Soleil Blanc, ou pour Désobéir, écrit avec Kevin Keiss et Alice Zeniter) et traducteurs (la romancière Alice Zeniter pour Petit Eyolf), chorégraphes, mais aussi scénographes, créateurs son et vidéo, n’hésitant pas à irriguer l’écriture théâtrale d’accents de jeu venus de la danse ou des arts du cirque, tout autant que des ressources offertes par les nouvelles technologies. Enfin, parallèlement au travail de sa compagnie, Julie Berès a fait en 2016 une première incursion dans le domaine de l’opéra, avec un Orfeo créé pour les jeunes talents lyriques de l’Académie de l’Opéra de Paris ; et elle a dirigé les étudiants en fin de cursus de l’ENSATT, dans une adaptation de Yvonne princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz. Depuis septembre 2021, Julie Berès est artiste associée du projet du Théâtre Dijon-Bourgogne dirigé par Maëlle Poésy.

 

Né en 1983, Kevin Keiss passe son enfance à lire et à relire l’Iliade et l’Odyssée. Après un magistère d’Antiquité Classique (ENS – Sorbonne), un doctorat de Lettres Classiques (Paris 7), il intègre l’École du Théâtre National de Strasbourg (2008-2011) dans la section dramaturgie. Il travaille comme auteur, traducteur et /ou dramaturge, en France et à l’étranger, auprès de nombreuses équipes artistiques sur plus d’une cinquantaine de spectacles. Ses pièces tout public ou en direction de la jeunesse sont publiées aux éditions Actes Sud ou aux Solitaires Intempestifs. Il est auteur associé au CDN de Normandie-Vire. Spécialiste des théâtres antiques, il est professeur chercheur associé et co-directeur du Master en Études Théâtrales à l’Université Bordeaux-Montaigne. Il est membre du groupe de recherche CNRS Antiquité Territoire des Écarts. Depuis 2011, il travaille sur toutes les créations de la compagnie Crossroad avec Maëlle Poésy (dernier spectacle : Sous d’autres cieux de Kevin Keiss d’après Virgile, Avignon IN 2019). Il collabore étroitement avec Julie Berès (Désobéir, Soleil Blanc) et travaille avec Élise Vigier (Harlem Quartet, Dialogues Imaginaires Baldwin Avedon), Lucie Berelowitsch (Rien ne se passe jamais comme prévu), Laetitia Guédon, Louis Arène, Didier Girauldon, Jean- Pierre Vincent, Kouhei Narumi (Tokyo, Japon), Cristian Plana (Chili), Cornelia Rainer (Vienne, Autriche), Sylvain Bélanger (Théâtre d’aujourd’hui, Canada)… Depuis 2013, il est régulièrement accueilli en résidence d’écriture à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, Centre national des écritures du spectacle. Depuis 2015, Kevin est membre fondateur du collectif d’auteurs et d’autrices Traverse qui écrivent Pavillon Noir (janvier 2018) pour le collectif Os’o, le Centquatre Paris et le TnBA. En 2017, il intègre l’Académie TOTEM(S), programme pour développer les écritures opératiques mis en place par Roland Auzet et Catherine Dan. Pour l’opéra, il écrit le livret Retour à l’effacement, en collaboration avec le compositeur gréco-suisse Antoine Fachard, joué par l’ensemble Asko Schönberg, Rencontres d’été Chartreuse-Avignon 2018. Il répond aussi à des commandes d’écriture pour le chœur de Radio France. Depuis septembre 2021, Kevin Keiss est auteur associé au projet de direction du Théâtre Dijon-Bourgogne, dirigé par Maëlle Poésy.

 

Née en 1988, Lisa Guez fonde « Juste avant la compagnie » en 2009 avec le comédien Baptiste Dezerces. La compagnie compte aujourd’hui sept spectacles et une douzaine de comédiens et comédiennes réguliers. Ancienne étudiante de l’École normale supérieure, elle est en train de rédiger une thèse sur « Les mises en scènes contemporaines de la Terreur révolutionnaires ». Elle a récemment mis en scène Les Femmes de Barbe-bleue, une création collective de six auteures, inspirées par le conte de Charles Perrault.

 

Née en 1986 en Normandie, Alice Zeniter est également une passionnée de théâtre. Elle fait ses premières armes comme comédienne avec Bertrand Chauvet et Laurence Roy, notamment dans Yvonne Princesse de Bourgogne à l’Institut des Hautes Études de Tunis (2005). Puis, dans l’écriture, elle s’intéresse à l’héritage des tragédies antiques, avec une pièce inspirée de l’Alceste d’Euripide, qu’elle met en scène en 2006 à l’ENS de Paris, de Lyon et aux Beaux-Arts à Paris. Alice Zeniter se forme avec Brigitte Jaques-Wajeman à l’ENS (2006), sur Jouer avec Nicomède (La Tempête, 2007) et comme dramaturge avec François Regnault pour un Tartuffe (Fêtes Nocturnes de Grignan, 2009). Parallèlement, elle prépare une thèse sur Martin Crimp, et part pour Budapest en 2008, où elle enseigne à l’Eötvös Collegium, et participe comme performeuse et plasticienne aux workshops du Krétakör sous la direction d’Árpád Schilling. Deux moins un égal zéro, son premier livre publié à 16 ans, lui vaut le Prix littéraire de la ville de Caen. Jusque dans nos bras, sur le thème de l’immigration et du mélange des cultures, est récompensé par le Prix littéraire de la Porte dorée, et par le Prix de la Fondation Laurence Trân. Sombre dimanche reçoit le Prix Inter et le Prix des lecteurs l’Express 2013. En 2015, elle publie Juste avant l’oubli ; en 2017, L’Art de perdre reçoit le Prix Goncourt des Lycéens. Sa première place, Spécimens humains avec monstres, est sélectionnée pour l’aide à la création du CNT. Elle collabore à plusieurs mises en scène de la compagnie Pandora et travaille comme dramaturge et autrice pour la compagnie Kobal’t.

« Des hommes interrogent leur masculinité dans une pièce où la performance physique l’emporte sur la réflexion. »
Libération, Lucile Commeaux, 12 DÉC.23

 

« Mêlant théâtre, danse, chant, la pièce met en scène huit interprètes issus de disciplines et de milieux différents, pour une réflexion chorale sur la masculinité. Le rapport au corps, à la réussite, la sexualité, la virilité, la violence… Autant de questions posées sur scène, dans ce spectacle aussi réflexif que divertissant. »
20 minutes, Clio Weickert, 19 MAI 22

 

« La virilité mise à nue et questionnée en direct. »
L’Humanité, G.R, 2 MAI 22

Distributions Crédits

conception et mise en scène Julie Berès
écriture et dramaturgie Kevin Keiss, Julie Berès, Lisa Guez avec la collaboration d’Alice Zeniter
chorégraphe Jessica Noita
avec Bboy Junior (Junior Bosila), Natan Bouzy, Charmine Fariborzi, Alexandre Liberati, Tigran Mekhitarian, Djamil Mohamed, Romain Scheiner, Mohamed Seddiki, Ryad Ferrad, Saïd Ghanem, Guillaume Jacquemont (en alternance)
référentes artistiques Alice Gozlan, Béatrice Chéramy
création lumière Kélig Le Bars
assistante lumière Mathilde Domarle
création son et musique Colombine Jacquemont
assistant à la composition Martin Leterme
scénographie Goury
décor Atelier du Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique-Nantes
création costumes Caroline Tavernier, Marjolaine Mansot
régie générale Quentin Maudet
régie générale tournée Alexis Poillot
régie son Antoine French en alternance avec Colombine Jacquemont
régie lumière Henri Coueignoux
régie plateau création Dylan Plainchamp
régie plateau tournée Amina Rezig, Matthieu Maury, Florian Caraby
responsable de production et de diffusion Clara Estandié
attachée de production Mylène Güth
responsable d’administration et de production Lyévine-Marie Chevalier
assistante de production Maëva Cauquil
remerciements Florent Barbera, Karim Bel Kacem, Johanny Bert, Victor Chouteau, Mehdi Djaadi, Elsa Dourdet, Émile Fofana, Anna Harel et Nicolas Richard pour leurs précieuses collaborations, ainsi que toutes les personnes qui ont accepté de nous partager des apports biographiques et artistiques pour ce projet

 

 

production Compagnie Les Cambrioleurs – Julie Berès
coproduction et soutien La Grande Halle de La Villette – Paris, La Comédie de Reims – CDN, Théâtre Dijon-Bourgogne, Le Grand T – Nantes, ThéâtredelaCité – CDN de Toulouse Occitanie – Scènes du Golfe – Théâtres de Vannes et d’Arradon, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Les Tréteaux de France – Centre Dramatique Itinérant d’Aubervilliers, Points Communs – Nouvelle Scène nationale de Cergy-Pontoise / Val d’Oise, Nouveau Théâtre de Montreuil – CDN, Théâtre L’Aire Libre – Rennes, Scène nationale Châteauvallon-Liberté, Théâtre de Bourg-en-Bresse – Scène conventionnée, La Passerelle – Scène nationale de Saint-Brieuc, Le Canal – Scène conventionnée Redon, Le Quartz – Scène nationale de Brest, Espace 1789 – Saint-Ouen, Le Manège-Maubeuge – Scène nationale, Le Strapontin – Pont-Scorff, TRIO…S – Inzinzac-Lochrist, Espace des Arts – Scène nationale de Chalon-sur-Saône, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines – Scène nationale
soutien Fonds d’insertion de l’ESTBA et de l’ENSATT, avec la participation artistique du Jeune Théâtre National

 

La compagnie Les Cambrioleurs est conventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Bretagne, et par la Région Bretagne, la Ville de Brest, et est soutenue pour ses projets par le Conseil Départemental du Finistère

 

Julie Berès est artiste associée du projet du Théâtre Dijon-Bourgogne, dirigé par Maëlle Poésy, et de DSN-Dieppe, dirigé par Simon Fleury

 

Le texte est publié aux éditions Librairie Théâtrale – collection L’Oeil du Prince

Biographie

Dans le paysage théâtral français, Julie Berès a la caractéristique de traduire sur scène les contours d’un « espace mental », loin de toute forme de naturalisme, et de concevoir chaque spectacle comme un « voyage onirique » où se mêlent éléments de réalité (qui peuvent être apportés par des textes, ainsi que par une collecte de témoignages) et imaginaire poétique. Les images scéniques qui résultent d’une écriture de plateau polyphonique (textes, sons et musiques, vidéo, scénographies transformables) construisent un canevas dramaturgique, qu’il serait trop réducteur de qualifier de théâtre visuel. La notion de « théâtre suggestif » paraît plus juste : il s’agit en effet de mettre en jeu la perception du spectateur, en créant un environnement propice à la rêverie (parfois amusée) autant qu’à la réflexion. Née en 1972, Julie Berès passe la plupart de son enfance en Afrique. Lorsqu’elle arrive en France, à 18 ans, c’est avec l’intention d’y poursuivre des études de philosophie. Mais le festival d’Avignon, où ses parents l’amenaient chaque été, et la rencontre avec Ariane Mnouchkine, lors d’un stage de masques au Théâtre du Soleil, en décident autrement. En 1997, elle intègre le Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris. Avec Poudre ! (2001), elle fonde sa propre compagnie, Les Cambrioleurs. Dès ce premier spectacle, le ton est donné dans une mise en scène qui, comme l’écrit alors Libération, « mêle le féerique et le burlesque ». Suivent, dans une veine assez proche, les souvenirs absents ou défaillants composent les méandres d’un espace mental fantasmé, Ou le lapin me tuera (2003) et E muet (2004), ainsi que la réalisation collective, avec quatre autres metteurs en scène, de Grand-mère quéquette (2004), adaptation théâtrale d’un roman de Christian Prigent. Le goût d’une « dramaturgie plurielle », où interfèrent textes, scénographie, création sonore et vidéo, s’affirme plus nettement avec On n’est pas seul dans sa peau, créé en 2006. Avec ce spectacle, qui aborde la question sensible du vieillissement et de la perte de la mémoire, Julie Berès inaugure en outre une méthode de travail qu’elle qualifie « d’immersion documentaire » : avec une scénariste, Elsa Dourdet, et un vidéaste, Christian Archambeau, elle partage pendant quelques temps le quotidien de personnes âgées vivant en maison de retraite, et multiplie des entretiens préparatoires avec des médecins, gérontologues, sociologues, etc. Ce principe d’immersion documentaire sera renouvelé en 2008 pour la création de Sous les visages, autour des pathologies liées à l’addiction, et en 2010, avec Notre besoin de consolation, qui évoque les enjeux contemporains de la bioéthique. À l’horizon de Soleil Blanc (création 2018), il s’agit encore, à partir des craintes planétaires liées au réchauffement climatique, d’interroger des enfants de 4 à 7 ans sur notre rapport à la nature, et par des questions simples et métaphysiques, de parler d’écologie loin de tout catastrophisme. Parallèlement, Julie Berès a développé une écriture scénique qui s’affranchit du réalisme, et restitue toute la part d’inconscient, de rêve, de fantasmes, qui hante nos vies. En 2015, avec Petit Eyolf, spectacle qui part pour la première fois d’un texte existant, elle parvient à faire ressortir l’inquiétante étrangeté du conte qui fut à la source du drame d’Henrik Ibsen. Si elle assume pleinement les options de mise en scène et de direction d’acteurs, Julie Berès revendique une « pratique collégiale » dans l’élaboration des spectacles. Suivant les cas, y concourent scénaristes, dramaturges, auteurs (comme pour la création de Soleil Blanc, ou pour Désobéir, écrit avec Kevin Keiss et Alice Zeniter) et traducteurs (la romancière Alice Zeniter pour Petit Eyolf), chorégraphes, mais aussi scénographes, créateurs son et vidéo, n’hésitant pas à irriguer l’écriture théâtrale d’accents de jeu venus de la danse ou des arts du cirque, tout autant que des ressources offertes par les nouvelles technologies. Enfin, parallèlement au travail de sa compagnie, Julie Berès a fait en 2016 une première incursion dans le domaine de l’opéra, avec un Orfeo créé pour les jeunes talents lyriques de l’Académie de l’Opéra de Paris ; et elle a dirigé les étudiants en fin de cursus de l’ENSATT, dans une adaptation de Yvonne princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz. Depuis septembre 2021, Julie Berès est artiste associée du projet du Théâtre Dijon-Bourgogne dirigé par Maëlle Poésy.

 

Né en 1983, Kevin Keiss passe son enfance à lire et à relire l’Iliade et l’Odyssée. Après un magistère d’Antiquité Classique (ENS – Sorbonne), un doctorat de Lettres Classiques (Paris 7), il intègre l’École du Théâtre National de Strasbourg (2008-2011) dans la section dramaturgie. Il travaille comme auteur, traducteur et /ou dramaturge, en France et à l’étranger, auprès de nombreuses équipes artistiques sur plus d’une cinquantaine de spectacles. Ses pièces tout public ou en direction de la jeunesse sont publiées aux éditions Actes Sud ou aux Solitaires Intempestifs. Il est auteur associé au CDN de Normandie-Vire. Spécialiste des théâtres antiques, il est professeur chercheur associé et co-directeur du Master en Études Théâtrales à l’Université Bordeaux-Montaigne. Il est membre du groupe de recherche CNRS Antiquité Territoire des Écarts. Depuis 2011, il travaille sur toutes les créations de la compagnie Crossroad avec Maëlle Poésy (dernier spectacle : Sous d’autres cieux de Kevin Keiss d’après Virgile, Avignon IN 2019). Il collabore étroitement avec Julie Berès (Désobéir, Soleil Blanc) et travaille avec Élise Vigier (Harlem Quartet, Dialogues Imaginaires Baldwin Avedon), Lucie Berelowitsch (Rien ne se passe jamais comme prévu), Laetitia Guédon, Louis Arène, Didier Girauldon, Jean- Pierre Vincent, Kouhei Narumi (Tokyo, Japon), Cristian Plana (Chili), Cornelia Rainer (Vienne, Autriche), Sylvain Bélanger (Théâtre d’aujourd’hui, Canada)… Depuis 2013, il est régulièrement accueilli en résidence d’écriture à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, Centre national des écritures du spectacle. Depuis 2015, Kevin est membre fondateur du collectif d’auteurs et d’autrices Traverse qui écrivent Pavillon Noir (janvier 2018) pour le collectif Os’o, le Centquatre Paris et le TnBA. En 2017, il intègre l’Académie TOTEM(S), programme pour développer les écritures opératiques mis en place par Roland Auzet et Catherine Dan. Pour l’opéra, il écrit le livret Retour à l’effacement, en collaboration avec le compositeur gréco-suisse Antoine Fachard, joué par l’ensemble Asko Schönberg, Rencontres d’été Chartreuse-Avignon 2018. Il répond aussi à des commandes d’écriture pour le chœur de Radio France. Depuis septembre 2021, Kevin Keiss est auteur associé au projet de direction du Théâtre Dijon-Bourgogne, dirigé par Maëlle Poésy.

 

Née en 1988, Lisa Guez fonde « Juste avant la compagnie » en 2009 avec le comédien Baptiste Dezerces. La compagnie compte aujourd’hui sept spectacles et une douzaine de comédiens et comédiennes réguliers. Ancienne étudiante de l’École normale supérieure, elle est en train de rédiger une thèse sur « Les mises en scènes contemporaines de la Terreur révolutionnaires ». Elle a récemment mis en scène Les Femmes de Barbe-bleue, une création collective de six auteures, inspirées par le conte de Charles Perrault.

 

Née en 1986 en Normandie, Alice Zeniter est également une passionnée de théâtre. Elle fait ses premières armes comme comédienne avec Bertrand Chauvet et Laurence Roy, notamment dans Yvonne Princesse de Bourgogne à l’Institut des Hautes Études de Tunis (2005). Puis, dans l’écriture, elle s’intéresse à l’héritage des tragédies antiques, avec une pièce inspirée de l’Alceste d’Euripide, qu’elle met en scène en 2006 à l’ENS de Paris, de Lyon et aux Beaux-Arts à Paris. Alice Zeniter se forme avec Brigitte Jaques-Wajeman à l’ENS (2006), sur Jouer avec Nicomède (La Tempête, 2007) et comme dramaturge avec François Regnault pour un Tartuffe (Fêtes Nocturnes de Grignan, 2009). Parallèlement, elle prépare une thèse sur Martin Crimp, et part pour Budapest en 2008, où elle enseigne à l’Eötvös Collegium, et participe comme performeuse et plasticienne aux workshops du Krétakör sous la direction d’Árpád Schilling. Deux moins un égal zéro, son premier livre publié à 16 ans, lui vaut le Prix littéraire de la ville de Caen. Jusque dans nos bras, sur le thème de l’immigration et du mélange des cultures, est récompensé par le Prix littéraire de la Porte dorée, et par le Prix de la Fondation Laurence Trân. Sombre dimanche reçoit le Prix Inter et le Prix des lecteurs l’Express 2013. En 2015, elle publie Juste avant l’oubli ; en 2017, L’Art de perdre reçoit le Prix Goncourt des Lycéens. Sa première place, Spécimens humains avec monstres, est sélectionnée pour l’aide à la création du CNT. Elle collabore à plusieurs mises en scène de la compagnie Pandora et travaille comme dramaturge et autrice pour la compagnie Kobal’t.

La presse en parle

« Des hommes interrogent leur masculinité dans une pièce où la performance physique l’emporte sur la réflexion. »
Libération, Lucile Commeaux, 12 DÉC.23

 

« Mêlant théâtre, danse, chant, la pièce met en scène huit interprètes issus de disciplines et de milieux différents, pour une réflexion chorale sur la masculinité. Le rapport au corps, à la réussite, la sexualité, la virilité, la violence… Autant de questions posées sur scène, dans ce spectacle aussi réflexif que divertissant. »
20 minutes, Clio Weickert, 19 MAI 22

 

« La virilité mise à nue et questionnée en direct. »
L’Humanité, G.R, 2 MAI 22