DANS LA MESURE DE L’IMPOSSIBLE

Tiago Rodrigues, metteur en scène portugais, a marqué de son art sensible et maîtrisé du théâtre les plus grandes scènes. À partir de 2023, il dirigera le Festival d’Avignon. Amoureux des textes autant que de l’humain et du réel, il met ici en scène les individus qui ont décidé de consacrer leur vie au secours de leurs semblables. Ceux qui à travers leurs missions humanitaires se rendent aux confins de l’impossible, là où la vie et les vies sont dévastées. Un spectacle beau et poignant à la fois, un moment salutaire.

Non, c’est sûr, ils ne changeront pas le monde. Ils ne se sentent ni anges ni héros. Mais les volontaires que Tiago Rodrigues a rencontrés à l’invitation de la Comédie de Genève et dont il retrace les récits repartiront quand même. Ils ont vu de près l’indicible, le point de bascule où il devient difficile de déterminer qui sont les bons ou les méchants, les moments d’horreur qui font désespérer de l’homme et les moments de grâce inouïe. Ils ont vécu le compagnonnage et ses inévitables frictions, les dérives inavouables parfois et toujours le difficile retour dans l’incompréhension des familles. À la violence du monde, Tiago Rodrigues oppose la résilience et l’humour. Écoutons la voix de ceux qui ont fait leur possible, ajoutant leur goutte d’eau aussi dérisoire qu’essentielle !

Saison 22/23

en français, anglais et portugais surtitré en français et en anglais

MAR.24 ET MER.25 JAN.
À 20H30
DURÉE 2H
À PARTIR DE 14 ANS
LIEUGRANDE SALLE

TARIF A

?×
Plein tarif Tarif réduit Tarif abonné Tarif abonné réduit Tarif -12 ans
TS 36 29 29 25 18  €
A 29 24 24 14 10  €
B 23 18 18 10 8  €
P&G 10 10 10 10 8  €
TAS Tarif L'Auditorium Seynod Téthys
(21 € / 14 € / 12 € / 10 € / 7 €)
TAS Tarif L'Auditorium Seynod Rebelle(s) sans cause
(10 € / 7 € / 7 € / 7 € / 7 €)
TBG Tarif Le Brise Glace
(23 € / 21 € / 19 € / 17 € / 17 €)

texte et mise en scène Tiago Rodrigues
traduction Thomas Resendes
avec Adrien Barazzone, Beatriz Brás, Baptiste Coustenoble,
Natacha Koutchoumov et Gabriel Ferrandini, musicien
scénographie Laurent Junod, Wendy Tokuoka, Laura Fleury
composition musicale Gabriel Ferrandini
lumière Rui Monteiro
son Pedro Costa
costumes et collaboration artistique Magda Bizarro
assistanat à la mise en scène Renata Antonante
direction de production Julie Bordez
chargée de production Pascale Reneau
diffusion Emmanuelle Ossena
régie générale et plateau Michael Bouvier
régie lumière Arnaud Viala
régie son Linus Johansson
fabrication décor Ateliers de la Comédie de Genève

 

 

production Comédie de Genève
coproduction Odéon-Théâtre de l’Europe – Paris, Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa, Teatro Nacional D. Maria Il – Lisbonne, Équinoxe – Scène nationale de Châteauroux, CSS Teatro stabile di innovazione del FVG – Udine, Festival d’Automne à Paris, Théâtre national de Bretagne – Rennes, Maillon Théâtre de Strasbourg – Scène européenne, CDN Orléans – Val de Loire, La Coursive – Scène nationale de La Rochelle
avec la collaboration du CICR- Comité international de la Croix-Rouge et de MSF – Médecins Sans Frontières

 

Spectacle créé le 1er février 2022 à la Comédie de Genève

 

Le texte est publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs

 

Beatriz Brás chante Medo d’Alain Oulman d’après un poème de Reinaldo Ferreira.

Depuis ses débuts en tant qu’auteur, à l’âge de 20 ans, Tiago Rodrigues a toujours envisagé le théâtre comme une assemblée humaine : un endroit où les gens se rencontrent, comme au café, pour y confronter leurs idées et partager leur temps. Alors qu’il est encore étudiant, il croise pour la première fois la compagnie tg STAN en 1997 qui confirme son penchant pour un travail collaboratif sans hiérarchie. La liberté rencontrée avec ce collectif belge influencera à jamais ses futurs travaux.
En 2003, il cofonde avec Magda Bizarro la compagnie Mundo Perfeito, avec laquelle il crée et présente près de 30 spectacles dans plus de 20 pays. Il devient une présence récurrente d’événements comme le Festival d’Automne à Paris, le METEOR Festival en Norvège, le Theaterformen en Allemagne, le Festival TransAmériques au Canada, kunstenfestivalsdesarts en Belgique, etc. Il collabore avec un grand nombre d’artistes portugais et internationaux, ainsi qu’avec des chorégraphes et des danseurs. Il enseigne le théâtre dans plusieurs écoles, notamment l’école de danse belge PARTS dirigée par la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker, la haute école de théâtre de Suisse romande La Manufacture, et le projet international L’École des Maîtres.
Parallèlement à son travail théâtral, il écrit des scénarios pour des films et des séries télévisées, des articles, de la poésie et des essais. Ses pièces les plus récentes, récompensées par divers prix nationaux et internationaux lui ont permis d’accroître sa notoriété internationale. Ses œuvres les plus notables sont By Heart, Antoine et Cléopâtre, Bovary, Sa façon de Mourir et Sopro, pièce créée au Festival d’Avignon 2017.
Qu’il combine des histoires réelles à de la fiction, qu’il revisite des classiques ou adapte des romans, le théâtre de Tiago Rodrigues est profondément ancré dans la notion d’écrire avec et pour les acteurs, recherchant une transformation poétique de la réalité grâce aux outils du théâtre. Cette aspiration est évidente dans des projets tels qu’Occupation Bastille, occupation artistique du Théâtre de la Bastille à Paris par près d’une centaine d’artistes et de spectateurs, qui a eu lieu en 2016. En 2018, il est récompensé par le XVe Prix Europe Nouvelles Réalités Théâtrales.
Tiago Rodrigues est un bâtisseur de ponts entre les villes et les pays, en même temps qu’il est l’amphitryon et le défenseur d’un théâtre vivant. Depuis 2015 il est directeur artistique du Teatro Nacional D. Maria II à Lisbonne. En 2021, il est nommé à la tête du Festival d’Avignon et présente dans la Cour d’honneur du Palais des Papes La Cerisaie avec Isabelle Huppert.
Tous ses textes sont traduits en français et édités par Les Solitaires Intempestifs.

« Une pièce qui fait de l’action humanitaire une question tragique, au sens plein et entier d’un conflit impossible à résoudre, avec lequel pourtant il faut vivre. La question, sans doute, au coeur de notre tragique contemporain. […] Cette mise en forme prend des dehors très simples, qui pourraient être trompeurs, tant le spectacle est tenu par une profonde réflexion sur le théâtre et ses pouvoirs. Rien de spectaculaire, ici, en e»et. Les témoignages s’incarnent par la voix, le corps, la présence de quatre formidables comédiens et comédiennes, Adrien Barazzone, Beatriz Brás, Baptiste Coustenoble et Natacha Koutchoumov, qu’accompagne le batteur et percussionniste Gabriel Ferrandini.
Les théâtres de guerre évoqués ici ne sont jamais nommés mais désignés sous le terme générique de monde de l’« impossible », par opposition à celui du « possible », dans lequel nous vivons dans les
pays protégés de la guerre. »

Le Monde, Fabienne Darge, 25 FÉV. 22

 

 

 

« Une pièce puissante et bouleversante, sans clichés ni morale accablante, portée par un excellent quatuor d’acteurs. C’est incroyable, une salle entière qui retient son souffle, bouche bée, entièrement prise par ce qu’elle voit et entend, si bien qu’elle en oublie de tousser, de bouger, de consulter son portable, de sortir un mouchoir ou une pastille à la menthe. […] parce qu’on est trop captivée ou concentrée par l’action qui est cependant entièrement de l’ordre du récit. L’aimantation du spectateur, le principal suspense, le ressort de l’émotion, tiennent aux choix des mots, comment ils sont dits, à leur capacité évocatrice, et à la manière dont les différentes histoires et dilemmes s’enchâssent, et forment un mille-feuille de situations inextricables, dans toutes les régions du monde, jamais nommées et rassemblées sous un seul terme à la frontière indiscernable et mouvante : « l’impossible ». […] Le plus mystérierux est la façon dont les acteurs parviennent à incarner franchement une pléiade de personnes dans des temporalités et géographies diverses, sans jamais que le public ne se soit accablé par une chape de plomb morale. C’est bien sûr grâce à l’attention portée aux moindres détails, au rythme, qui insufflent une singularité et dressent des portraits autant de la personne interviewée que de ses interlocuteurs. Il n’y a pas de quoi rire mais on rit souvent. « J’ai horreur du théâtre » disait donc le premier personnage. On fait le pari que Dans la mesure de l’impossible fera mentir tous ceux qui disent et pensent de même, s’ils acceptent de le relever. »

Libération, Anne Diatkine, 7 FÉV. 22

À voir aussi

Distributions Crédits

texte et mise en scène Tiago Rodrigues
traduction Thomas Resendes
avec Adrien Barazzone, Beatriz Brás, Baptiste Coustenoble,
Natacha Koutchoumov et Gabriel Ferrandini, musicien
scénographie Laurent Junod, Wendy Tokuoka, Laura Fleury
composition musicale Gabriel Ferrandini
lumière Rui Monteiro
son Pedro Costa
costumes et collaboration artistique Magda Bizarro
assistanat à la mise en scène Renata Antonante
direction de production Julie Bordez
chargée de production Pascale Reneau
diffusion Emmanuelle Ossena
régie générale et plateau Michael Bouvier
régie lumière Arnaud Viala
régie son Linus Johansson
fabrication décor Ateliers de la Comédie de Genève

 

 

production Comédie de Genève
coproduction Odéon-Théâtre de l’Europe – Paris, Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa, Teatro Nacional D. Maria Il – Lisbonne, Équinoxe – Scène nationale de Châteauroux, CSS Teatro stabile di innovazione del FVG – Udine, Festival d’Automne à Paris, Théâtre national de Bretagne – Rennes, Maillon Théâtre de Strasbourg – Scène européenne, CDN Orléans – Val de Loire, La Coursive – Scène nationale de La Rochelle
avec la collaboration du CICR- Comité international de la Croix-Rouge et de MSF – Médecins Sans Frontières

 

Spectacle créé le 1er février 2022 à la Comédie de Genève

 

Le texte est publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs

 

Beatriz Brás chante Medo d’Alain Oulman d’après un poème de Reinaldo Ferreira.

Biographie

Depuis ses débuts en tant qu’auteur, à l’âge de 20 ans, Tiago Rodrigues a toujours envisagé le théâtre comme une assemblée humaine : un endroit où les gens se rencontrent, comme au café, pour y confronter leurs idées et partager leur temps. Alors qu’il est encore étudiant, il croise pour la première fois la compagnie tg STAN en 1997 qui confirme son penchant pour un travail collaboratif sans hiérarchie. La liberté rencontrée avec ce collectif belge influencera à jamais ses futurs travaux.
En 2003, il cofonde avec Magda Bizarro la compagnie Mundo Perfeito, avec laquelle il crée et présente près de 30 spectacles dans plus de 20 pays. Il devient une présence récurrente d’événements comme le Festival d’Automne à Paris, le METEOR Festival en Norvège, le Theaterformen en Allemagne, le Festival TransAmériques au Canada, kunstenfestivalsdesarts en Belgique, etc. Il collabore avec un grand nombre d’artistes portugais et internationaux, ainsi qu’avec des chorégraphes et des danseurs. Il enseigne le théâtre dans plusieurs écoles, notamment l’école de danse belge PARTS dirigée par la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker, la haute école de théâtre de Suisse romande La Manufacture, et le projet international L’École des Maîtres.
Parallèlement à son travail théâtral, il écrit des scénarios pour des films et des séries télévisées, des articles, de la poésie et des essais. Ses pièces les plus récentes, récompensées par divers prix nationaux et internationaux lui ont permis d’accroître sa notoriété internationale. Ses œuvres les plus notables sont By Heart, Antoine et Cléopâtre, Bovary, Sa façon de Mourir et Sopro, pièce créée au Festival d’Avignon 2017.
Qu’il combine des histoires réelles à de la fiction, qu’il revisite des classiques ou adapte des romans, le théâtre de Tiago Rodrigues est profondément ancré dans la notion d’écrire avec et pour les acteurs, recherchant une transformation poétique de la réalité grâce aux outils du théâtre. Cette aspiration est évidente dans des projets tels qu’Occupation Bastille, occupation artistique du Théâtre de la Bastille à Paris par près d’une centaine d’artistes et de spectateurs, qui a eu lieu en 2016. En 2018, il est récompensé par le XVe Prix Europe Nouvelles Réalités Théâtrales.
Tiago Rodrigues est un bâtisseur de ponts entre les villes et les pays, en même temps qu’il est l’amphitryon et le défenseur d’un théâtre vivant. Depuis 2015 il est directeur artistique du Teatro Nacional D. Maria II à Lisbonne. En 2021, il est nommé à la tête du Festival d’Avignon et présente dans la Cour d’honneur du Palais des Papes La Cerisaie avec Isabelle Huppert.
Tous ses textes sont traduits en français et édités par Les Solitaires Intempestifs.

La presse en parle

« Une pièce qui fait de l’action humanitaire une question tragique, au sens plein et entier d’un conflit impossible à résoudre, avec lequel pourtant il faut vivre. La question, sans doute, au coeur de notre tragique contemporain. […] Cette mise en forme prend des dehors très simples, qui pourraient être trompeurs, tant le spectacle est tenu par une profonde réflexion sur le théâtre et ses pouvoirs. Rien de spectaculaire, ici, en e»et. Les témoignages s’incarnent par la voix, le corps, la présence de quatre formidables comédiens et comédiennes, Adrien Barazzone, Beatriz Brás, Baptiste Coustenoble et Natacha Koutchoumov, qu’accompagne le batteur et percussionniste Gabriel Ferrandini.
Les théâtres de guerre évoqués ici ne sont jamais nommés mais désignés sous le terme générique de monde de l’« impossible », par opposition à celui du « possible », dans lequel nous vivons dans les
pays protégés de la guerre. »

Le Monde, Fabienne Darge, 25 FÉV. 22

 

 

 

« Une pièce puissante et bouleversante, sans clichés ni morale accablante, portée par un excellent quatuor d’acteurs. C’est incroyable, une salle entière qui retient son souffle, bouche bée, entièrement prise par ce qu’elle voit et entend, si bien qu’elle en oublie de tousser, de bouger, de consulter son portable, de sortir un mouchoir ou une pastille à la menthe. […] parce qu’on est trop captivée ou concentrée par l’action qui est cependant entièrement de l’ordre du récit. L’aimantation du spectateur, le principal suspense, le ressort de l’émotion, tiennent aux choix des mots, comment ils sont dits, à leur capacité évocatrice, et à la manière dont les différentes histoires et dilemmes s’enchâssent, et forment un mille-feuille de situations inextricables, dans toutes les régions du monde, jamais nommées et rassemblées sous un seul terme à la frontière indiscernable et mouvante : « l’impossible ». […] Le plus mystérierux est la façon dont les acteurs parviennent à incarner franchement une pléiade de personnes dans des temporalités et géographies diverses, sans jamais que le public ne se soit accablé par une chape de plomb morale. C’est bien sûr grâce à l’attention portée aux moindres détails, au rythme, qui insufflent une singularité et dressent des portraits autant de la personne interviewée que de ses interlocuteurs. Il n’y a pas de quoi rire mais on rit souvent. « J’ai horreur du théâtre » disait donc le premier personnage. On fait le pari que Dans la mesure de l’impossible fera mentir tous ceux qui disent et pensent de même, s’ils acceptent de le relever. »

Libération, Anne Diatkine, 7 FÉV. 22

À voir aussi