Recommencer
ce monde
(les créatures fabuleuses)

Sur la scène vide, une femme tente de partager avec un enfant une vaste énigme : qu’est-ce qu’être vivant ? À partir de concepts du philosophe Baptiste Morizot et grâce aux pouvoirs mêlés du théâtre et de la pensée, ce questionnement s’adresse en miroir aux adultes et interroge notre place dans le monde vivant à l’heure de la crise écologique. Comment se préparer au futur…

L’inclassable Jérome Bel, à la fois chorégraphe et metteur en scène, s’associe à Estelle Zhong Mengual pour inviter le public à poser un autre regard sur l’espace de la représentation et ce qui s’y joue. Ils font alliance avec la talentueuse Jolente De Keersmaeker, comédienne à la présence rare et cofondatrice du collectif flamand tg STAN. Ensemble, ils se confrontent aux écrits de Baptiste Morizot. Comment avons-nous inventé une culture à ce point oublieuse de nos parentés, de notre communauté, et de ce qui rend le monde habitable ? Naît ainsi au plateau une forme de spectacle inédite, où la parole de l’adulte dialogue avec celle d’un enfant pour faire émerger l’évidence : ce monde est à recommencer.

MER.29 JAN. 20H30
JEU.30 JAN. 19H00
VEN.31 JAN. 20H30
DURÉE ENV.1H30
À PARTIR DE 14 ANS
LIEUPETITE SALLE

TARIF B

?×
Plein tarif Tarif réduit Tarif abonné Tarif abonné réduit Tarif -12 ans
TS 36 29 29 25 18  €
A 29 24 24 14 10  €
B 23 18 18 10 8  €
P&G 10 10 10 10 8  €
TAS Tarif L'Auditorium Seynod Téthys
(21 € / 14 € / 12 € / 10 € / 7 €)
TAS Tarif L'Auditorium Seynod Rebelle(s) sans cause
(10 € / 7 € / 7 € / 7 € / 7 €)
TBG Tarif Le Brise Glace
(23 € / 21 € / 19 € / 17 € / 17 €)

d’après l’œuvre originale de Baptiste Morizot
avec un extrait de L’œil du crocodile de Val Plumwood (éditions Wildproject)
conception Jérôme Bel
adaptation et mise en scène Jérôme Bel, Estelle Zhong Mengual
interprétation et cocréation Jolente De Keersmaeker
avec Yasmine Benelouasi, Rose Bergeret, Maïa Lemaire, Nélia Mankour Abdelmalek, Manon Meillet (en alternance)
lumière Iwan Van Vlierberghe
conseil artistique et direction exécutive R.B. Jérôme Bel Rebecca Lasselin
administration Sandro Grando
remerciements la Ménagerie de Verre pour la mise à disposition gracieuse de ses studios pour les répétitions, aux éditeurs Actes Sud, Bayard, Wildproject, à Reporters sans frontières et à Olivier Rogard

 

 

production R.B. Jérôme Bel
coproduction Bonlieu Scène nationale Annecy, Fonds de dotation du Quartz –Scène nationale de Brest, CN D Centre national de la danse (Pantin), MC93 – Maison de la Culture de Seine Saint Denis (Bobigny), Comédie de Caen – CDN de Normandie, Festival d’Automne à Paris, Malraux Scène nationale Chambéry Savoie, R.B., tg STAN

 

R.B. Jérôme Bel reçoit le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture

 

Jérôme Bel est artiste associé au Quartz – Scène nationale de Brest, au Centre national de la danse (Pantin) et à la Comédie de Caen – CDN de Normandie

 

Pour des raisons écologiques, la compagnie R.B. Jérôme Bel ne voyage plus en avion

Dans ses premières pièces (nom donné par l’auteur, Jérôme Bel, Shirtologie…), Jérôme Bel applique des opérations structuralistes à la danse pour isoler les éléments premiers du spectacle théâtral. La neutralisation des critères formels et la distance prise avec le langage chorégraphique le conduisent à réduire ses pièces à leur minimum opérant pour mieux faire émerger une lecture critique de l’économie de la scène, comme du corps qui s’y produit. Son intérêt se déplace par la suite de la danse comme pratique scénique à la question de l’interprète comme individu particulier. La série des portraits de danseurs (Véronique Doisneau, Cédric Andrieux, Xiao Ke…) aborde la danse par le récit de ceux qui la font, met en avant la parole dans un spectacle chorégraphique et impose la question de la singularité sur scène. La critique formelle et institutionnelle prend ici la forme d’une déconstruction par le discours, dans un geste subversif qui radicalise son rapport à la chorégraphie. Par le recours au biographique, Jérôme Bel politise ses interrogations, attentif à la crise du sujet dans la société contemporaine et aux modalités de sa représentation sur scène. En germe dans The show must go on, il nourrit des interrogations sur ce que peut politiquement le théâtre qui s’affirment à partir de Disabled Theater et de Gala. Proposant la scène à des interprètes non traditionnels (amateurs, handicapés moteurs et mentaux, enfants…), il privilégie la communauté des différences au groupe formaté, le désir de danser à la chorégraphie, pour mettre en œuvre les moyens d’une émancipation par l’art. Depuis 2019, pour des raisons écologiques, Jérôme Bel et sa compagnie n’utilisent plus l’avion pour leurs déplacements et c’est avec ce nouveau paradigme que ses derniers spectacles (Xiao Ke, Laura Pante, Danses pour Wu-Kang Chen, Jérôme Bel…) ont été créés, produits et diffusés. Danses non humaines (2023), conçue avec l’historienne de l’art Estelle Zhong Mengual, analyse les relations de l’histoire de la danse savante occidentale avec le non-humain afin d’enrichir notre sensibilité à son égard. Invité lors de biennales d’art contemporain et dans des institutions muséales (TATE Modern, MoMA, Documenta 13, Louvre…), il intervient en présentant des performances et des films. Deux d’entre eux, Véronique Doisneau et Shirtologie, font partie des collections du Musée National d’Art Moderne-Centre Pompidou. Jérôme Bel est régulièrement convié à donner des conférences dans des universités (Waseda, UCLA, Stanford…). En 2013, il co-signe, avec le chorégraphe Boris Charmatz, Emails 2009-2010, publié aux Presses du Réel. En 2005, Jérôme Bel reçoit un Bessie Award pour les représentations de The show must go on à New York. Trois ans plus tard, il est avec Pichet Klunchun récompensé par le Prix Routes Princesse Margriet pour la Diversité Culturelle (Fondation Européenne de la Culture) pour le spectacle Pichet Klunchun and myself. Disabled Theater est sélectionné en 2013 pour le Theatertreffen à Berlin et reçoit le Prix suisse de danse « Création actuelle de danse ». En 2021, Jérôme Bel et Wu-Kang Chen ont reçu le Taishin Performing Arts Award pour le spectacle Danses pour Wu-Kang Chen.

 

Estelle Zhong Mengual est historienne de l’art. Normalienne et docteure, elle enseigne dans le Master d’Expérimentation en Art et Politique (SPEAP), créé par Bruno Latour, à Sciences Po Paris. Elle est titulaire de la chaire Habiter le paysage – l’art à la rencontre du vivant aux Beaux-Arts de Paris. Ses recherches actuelles portent sur les relations que l’art, passé et présent, entretient avec le monde vivant. Elle travaille notamment à l’élaboration d’une histoire environnementale de l’art, qui propose un nouveau régime d’attention à la représentation du vivant dans l’art, à partir des outils des humanités environnementales et des sciences naturelles les plus contemporaines. Elle est l’auteure de nombreux livres, dont Apprendre à voir. Le point de vue du vivant (Actes Sud, 2021), prix EcoloObs pour le meilleur essai en pensée environnementale de l’année 2021, et Peindre au corps à corps. Les fleurs et Georgia O’Keeffe (Actes Sud, 2022). Elle cosigne avec Jérôme Bel en 2023 la création Danses non humaines au Musée du Louvre dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.

Distributions Crédits

d’après l’œuvre originale de Baptiste Morizot
avec un extrait de L’œil du crocodile de Val Plumwood (éditions Wildproject)
conception Jérôme Bel
adaptation et mise en scène Jérôme Bel, Estelle Zhong Mengual
interprétation et cocréation Jolente De Keersmaeker
avec Yasmine Benelouasi, Rose Bergeret, Maïa Lemaire, Nélia Mankour Abdelmalek, Manon Meillet (en alternance)
lumière Iwan Van Vlierberghe
conseil artistique et direction exécutive R.B. Jérôme Bel Rebecca Lasselin
administration Sandro Grando
remerciements la Ménagerie de Verre pour la mise à disposition gracieuse de ses studios pour les répétitions, aux éditeurs Actes Sud, Bayard, Wildproject, à Reporters sans frontières et à Olivier Rogard

 

 

production R.B. Jérôme Bel
coproduction Bonlieu Scène nationale Annecy, Fonds de dotation du Quartz –Scène nationale de Brest, CN D Centre national de la danse (Pantin), MC93 – Maison de la Culture de Seine Saint Denis (Bobigny), Comédie de Caen – CDN de Normandie, Festival d’Automne à Paris, Malraux Scène nationale Chambéry Savoie, R.B., tg STAN

 

R.B. Jérôme Bel reçoit le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture

 

Jérôme Bel est artiste associé au Quartz – Scène nationale de Brest, au Centre national de la danse (Pantin) et à la Comédie de Caen – CDN de Normandie

 

Pour des raisons écologiques, la compagnie R.B. Jérôme Bel ne voyage plus en avion

Biographie

Dans ses premières pièces (nom donné par l’auteur, Jérôme Bel, Shirtologie…), Jérôme Bel applique des opérations structuralistes à la danse pour isoler les éléments premiers du spectacle théâtral. La neutralisation des critères formels et la distance prise avec le langage chorégraphique le conduisent à réduire ses pièces à leur minimum opérant pour mieux faire émerger une lecture critique de l’économie de la scène, comme du corps qui s’y produit. Son intérêt se déplace par la suite de la danse comme pratique scénique à la question de l’interprète comme individu particulier. La série des portraits de danseurs (Véronique Doisneau, Cédric Andrieux, Xiao Ke…) aborde la danse par le récit de ceux qui la font, met en avant la parole dans un spectacle chorégraphique et impose la question de la singularité sur scène. La critique formelle et institutionnelle prend ici la forme d’une déconstruction par le discours, dans un geste subversif qui radicalise son rapport à la chorégraphie. Par le recours au biographique, Jérôme Bel politise ses interrogations, attentif à la crise du sujet dans la société contemporaine et aux modalités de sa représentation sur scène. En germe dans The show must go on, il nourrit des interrogations sur ce que peut politiquement le théâtre qui s’affirment à partir de Disabled Theater et de Gala. Proposant la scène à des interprètes non traditionnels (amateurs, handicapés moteurs et mentaux, enfants…), il privilégie la communauté des différences au groupe formaté, le désir de danser à la chorégraphie, pour mettre en œuvre les moyens d’une émancipation par l’art. Depuis 2019, pour des raisons écologiques, Jérôme Bel et sa compagnie n’utilisent plus l’avion pour leurs déplacements et c’est avec ce nouveau paradigme que ses derniers spectacles (Xiao Ke, Laura Pante, Danses pour Wu-Kang Chen, Jérôme Bel…) ont été créés, produits et diffusés. Danses non humaines (2023), conçue avec l’historienne de l’art Estelle Zhong Mengual, analyse les relations de l’histoire de la danse savante occidentale avec le non-humain afin d’enrichir notre sensibilité à son égard. Invité lors de biennales d’art contemporain et dans des institutions muséales (TATE Modern, MoMA, Documenta 13, Louvre…), il intervient en présentant des performances et des films. Deux d’entre eux, Véronique Doisneau et Shirtologie, font partie des collections du Musée National d’Art Moderne-Centre Pompidou. Jérôme Bel est régulièrement convié à donner des conférences dans des universités (Waseda, UCLA, Stanford…). En 2013, il co-signe, avec le chorégraphe Boris Charmatz, Emails 2009-2010, publié aux Presses du Réel. En 2005, Jérôme Bel reçoit un Bessie Award pour les représentations de The show must go on à New York. Trois ans plus tard, il est avec Pichet Klunchun récompensé par le Prix Routes Princesse Margriet pour la Diversité Culturelle (Fondation Européenne de la Culture) pour le spectacle Pichet Klunchun and myself. Disabled Theater est sélectionné en 2013 pour le Theatertreffen à Berlin et reçoit le Prix suisse de danse « Création actuelle de danse ». En 2021, Jérôme Bel et Wu-Kang Chen ont reçu le Taishin Performing Arts Award pour le spectacle Danses pour Wu-Kang Chen.

 

Estelle Zhong Mengual est historienne de l’art. Normalienne et docteure, elle enseigne dans le Master d’Expérimentation en Art et Politique (SPEAP), créé par Bruno Latour, à Sciences Po Paris. Elle est titulaire de la chaire Habiter le paysage – l’art à la rencontre du vivant aux Beaux-Arts de Paris. Ses recherches actuelles portent sur les relations que l’art, passé et présent, entretient avec le monde vivant. Elle travaille notamment à l’élaboration d’une histoire environnementale de l’art, qui propose un nouveau régime d’attention à la représentation du vivant dans l’art, à partir des outils des humanités environnementales et des sciences naturelles les plus contemporaines. Elle est l’auteure de nombreux livres, dont Apprendre à voir. Le point de vue du vivant (Actes Sud, 2021), prix EcoloObs pour le meilleur essai en pensée environnementale de l’année 2021, et Peindre au corps à corps. Les fleurs et Georgia O’Keeffe (Actes Sud, 2022). Elle cosigne avec Jérôme Bel en 2023 la création Danses non humaines au Musée du Louvre dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.