François Orsoni
À son retour d’un séjour professionnel en Californie, François Orsoni, spécialiste de macroéconomie monétaire, décide d’explorer une toute autre voie en s’inscrivant dans une école de théâtre. Il a alors vingt-sept ans et débute comme acteur avant de se tourner vers la mise en scène. Il présente successivement L’Imbécile et Le Bonnet du fou de Luigi Pirandello, amorçant ainsi une carrière dédiée au théâtre. Sa rencontre avec les comédiens Alban Guyon, Clotilde Hesme et Thomas Landbo le pousse à fonder en 1999 sa propre compagnie, le Théâtre NéNéKa. Plaçant la parole au cœur de sa démarche artistique, il explore des textes d’auteurs engagés qui dénoncent, chacun à leur manière, l’ordre établi et les faux-semblants. Il met en scène des œuvres de Pirandello, Pasolini, Boulgakov, Olivier Py, Loher, Maupassant, Brecht (Jean la Chance, Baal), Horváth (Jeunesse sans Dieu), Büchner (La mort de Danton), Sciascia (Monsieur le député), et plus récemment Shakespeare (Coriolan). Convaincu que le théâtre doit être accessible à tous, il adapte également des œuvres destinées au jeune public, notamment Le Prince Tigre et Le Cheval magique de Han Gan de Chen Jiang Hong. En 2022, il crée Le Petit garde rouge, une adaptation de Mao et Moi du même auteur. François Orsoni adapte ses choix de mise en scène aux lieux de représentation, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs, et met l’accent sur le travail d’improvisation. Il encourage ses acteurs à s’approprier pleinement les textes, dans une grande liberté de jeu, évoluant dans des scénographies épurées où leurs corps deviennent des instruments de narration. Invité au Festival d’Avignon en 2010, il crée et joue ses spectacles en Corse avant de les reprendre régulièrement dans des lieux prestigieux comme le Théâtre de la Bastille à Paris, la MC93 de Bobigny, le Théâtre d’Arles et plusieurs Centres Dramatiques Nationaux. Son travail a également été présenté dans des festivals internationaux en Argentine, en Chine, en Italie, en Suisse et en Allemagne. En 2019, il est accueilli en résidence de recherche à la Villa Médicis, Académie de France à Rome.