© Sarah Imsand

Mamu Tshi, portrait pour Amandine

Faustin Linyekula, Mamu Tshi
Durée 50 min.
Type de tarifPlein tarifTarif réduitTarif abonné pleinTarif abonné réduitTarif
- 12 ans
TARIF SPÉCIAL36€29€29€25€18€
TARIF A29€24€24€14€10€
TARIF B23€18€18€10€8€
TARIF PETITS
ET GRANDS
10€10€10€10€8€
AUDITORIUM
SEYNOD 
MAMU TSHI
21€14€12€10€7€
BRISE GLACE
DRAGA
29€27€25€23€23€
THÉÂTRE 
DES COLLINES
À L’ÉCART
10€10€10€10€10€

En 2022, le chorégraphe Faustin Linyekula est parti avec la danseuse Mamu Tshi au Congo sur les traces de leurs ancêtres respectifs. Au-devant d’un pays inconnu, à la recherche d’une identité perdue, naît cet émouvant portrait dansé. Un héritage multiple et assumé, où le krump croise la danse contemporaine, la musique traditionnelle et les chants de la région du Kasaï.

Faustin Linyekula a saisi l’occasion de la rencontre avec Amandine Tshijanu Ngindu – nom de scène Mamu Tshi – pour rapprocher la vie et la danse de la jeune femme avec l’histoire du Congo. Une démarche qui habite ses spectacles depuis près de trente ans. La pièce est un dialogue ininterrompu entre la danseuse et le chorégraphe, un voyage vers un pays aux contours mêlés de réalité et de fantasmes. Entre danse, musique et vidéo, Mamu Tshi partage ses questionnements et ses décisions de femme afropéenne, avançant comme en équilibre entre le pays d’où elle vient et celui où elle vit, entre les générations d’hier et les vies d’aujourd’hui. Elle puise son énergie dans la rencontre entre les chants du Kasaï, le krump américain et la danse contemporaine.

Distribution

Texte

Conception et chorégraphie Faustin Linyekula, Mamu Tshi (Amandine Tshijanu Ngindu)
Assistante à la mise en scène Angélique Tahé 
Musique Twin Traxamus, Groupe folklorique Atandele (Kananga, RDC)
Voix additionnelles Kaku Musambi, Papa Ngindu, Papa Mako, Griot Tshimina
Vidéo Faustin Linyekula, Zima Tukala 
Régie générale Veronique Kespi
Régie lumière Jean-Luc Mutrux
Régie son Luc Grandjean
Régie plateau Fabio Gaggetta
Production Anouk Luthier
Remerciement Tantine Pauline Bibomba et toute la famille à Kanyuka, RDC Zima Tukala (yo moko oyebi), Victor Bafuafua, Sylvie Makela et le Salon Tribus Urbaines

Avec Mamu Tshi (Amandine Tshijanu Ngindu)

Informations complémentaires

Texte

En partenariat avec L'Auditorium Seynod.

Texte

Production Théâtre Vidy-Lausanne avec le soutien des Studios Kabako (Kisangani, RDC)
Soutien Arts and Humanities Division, New York University Abu Dhabi

Vidéo

Texte

« Sur scène, son buste pulse, les gestes puissants du haut du corps semblent contenus, arms swings contrôlés, contraints, un corps entravé du style krump. C’est un carnet de voyage où s’écrit le portrait d’une identité qui oscille entre la Suisse et le Congo, aux antipodes des modes de vie des avantages géopolitiques. La danse dit ce que les mots ne peuvent, pour exprimer une réaction devant l’exploitation des êtres et des ressources terrestres. Tristesse ? Colère ? Résignation ? Les émotions transparaissent dans leur complexité et leurs paradoxes à travers les gestes. »
Scèneweb, Belinda Mathieu, 16 juin 2023

« Alternant danse et prise de parole, elle [Mamu Tshi] confronte sur le plateau nu sa danse puis-sante et ramassée avec un écran vidéo où sa silhouette se découpe avec force. (...) Ses mains semblent des flèches, poings serrés, bras saisissants, et son corps, chambre d’échos des voix et des sons qu’on entend (...) On retiendra aussi la richesse inouïe du lingala (langue bantoue parlée en RDC) qui se révèle à elle dans toute sa puissance expressive : “Lier et aimer, c’est le même mot en lingala. Aimer, c’est littéralement faire lien.” »
Les Inrockuptibles, Fabienne Arvers, 15 juin 2023

« Plus qu’un portrait pour Amandine, c’est un portrait pour la mise en valeur de racines et de sociabilités qui se jouent dans la performance. (...) Or, le choix politique de la création, visant une ode au Congo dans son essence, dénonce la dichotomie Nord-Sud qui bouleverse les rap-ports sociaux et les échanges dans un système de domination hérité de l’époque coloniale. (...) Le Kasaï est le territoire d’une des plus anciennes cultures d’Afrique Centrale, et c’est aussi par sa langue, le lingala, que Mamu Tshi tire son portrait. Une histoire d’amour qui traverse les mots, une richesse sémantique du lien, du nœud et du partage. (...) À mi-chemin entre le théâtre et la danse, le public passe de l’émerveillement du mouvement, du spasme dansé, de l’expressivité des traits et des fougues des ondulations du corps, à l’écoute saisissante des paroles qui habitent Mamu Tshi. L’appel à une responsabilité collective, à une attention, et tout simplement à une considération juste et fraternelle. Cela passe par l’admiration, par les regards de la danseuse sur la vidéo d’elle dansant au Congo, dans une mise en abyme poétique qui bouleverse les temporalités et qui en appellent au partage de l’expérience vécue par les deux artistes, l’expérience du voyage à l’origine de cette création. »
Toute la Culture, Eleonore Carbajo, 25 mai 2023

Biographie