Philippe Decouflé
« Enfant je rêvais de devenir dessinateur de BD. Le dessin est souvent au départ de mon processus de création. Je jette des idées, croque des images qui me passent par la tête. Ma culture, c’est la BD, la comédie musicale, la danse dans les boîtes de nuit, et… Oskar Schlemmer, chorégraphe du Bauhaus. La découverte des photos des personnages de son Ballet triadique a été une révélation. J’avais envie, depuis longtemps, de travailler avec des formes géométriques simples : un cube, un triangle, cela me plaisait d’observer comment ces lignes, ces volumes, se comportaient entre eux. Alwin Nikolaïs m’a enseigné l’importance de la lumière et du costume, l’assurance qu’on pouvait tout mélanger. Techniquement c’est Merce Cunningham qui m’a le plus formé à la danse. A New-York, j’ai suivi les stages de vidéo que lui-même donnait : passionnant. J’y ai appris à maîtriser les problèmes de distance et de géométrie, les règles élémentaires de l’optique et du mouvement. Tex Avery m’a beaucoup inspiré dans la recherche de gestes a priori impossibles à réaliser… Il me reste toujours quelque chose de ce désir, une bizarrerie dans le mouvement, quelque chose d’extrême ou de délirant… Je recherche une danse du déséquilibre, toujours à la limite de la chute. Avec des modèles comme les Marx Brothers par exemple, et en particulier Groucho Marx, j’ai cultivé la prise de risque malicieuse, la répétition comique de l’erreur… »
Après une formation à l’expression corporelle avec Isaac Alvarez, au cirque à l’école d’Annie Fratellini, au mime à celle de Marcel Marceau, et à la danse avec Matt Mattox, Philippe Decouflé travaille comme danseur avec Alwin Nikolais, Karole Armitage, François Verret, Régine Chopinot… Il crée en 1983 sa première pièce, Vague Café, qui remporte le concours chorégraphique international de Bagnolet, et fonde alors la compagnie DCA. 1989 est l’année du défilé Bleu Blanc Goude sur les Champs-Elysées à Paris, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution Française, pour lequel il chorégraphie la Danse des sabots, sous la direction de Jean-Paul Goude. En 1992, il se voit confier la mise en scène des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques d’Albertville. Sous l’œil bienveillant de Jean-Claude Killy et Michel Barnier, il va s’appuyer sur la compagnie pour réaliser ce projet pharaonique. En 1995, la compagnie s’installe à Saint-Denis, en région parisienne, dans une ancienne centrale de chauffage, « la Chaufferie » où sont désormais réunis plateau artistique, ateliers techniques et bureaux. En 1998, il réalise un moyen métrage, Abracadabra, puis met en scène Shazam ! qui sera joué plus de deux cent fois en France et à l’étranger. En 2012, la Grande Halle de la Villette à Paris lui consacre une importante monographie constituée de spectacles et d’une grande exposition : Opticon. Sur 6000m2, DCA présente des installations ludiques et interactives autour de l’optique, à mi-chemin entre l’art contemporain et l’entresort forain. Exposition qui a d’ailleurs été accueillie à Bonlieu en décembre 2015, lors du Grand format qui avait été consacré à l’artiste. Philippe Decouflé continue de collaborer à des projets de commande, avec le réalisateur Bruno Dumont pour le télé-film Jeannette en 2017 puis Jeanne en 2019. Il adapte le roman de science-fiction Tree Body Problem à Shanghai en 2019. Cette même année Tout doit disparaître, événement réunissant 40 artistes de la compagnie et retraçant 35 ans de création est présenté à Chaillot. En 2021, il reprend Shazam !, pièce créée en 1998.
Après une formation à l’expression corporelle avec Isaac Alvarez, au cirque à l’école d’Annie Fratellini, au mime à celle de Marcel Marceau, et à la danse avec Matt Mattox, Philippe Decouflé travaille comme danseur avec Alwin Nikolais, Karole Armitage, François Verret, Régine Chopinot… Il crée en 1983 sa première pièce, Vague Café, qui remporte le concours chorégraphique international de Bagnolet, et fonde alors la compagnie DCA. 1989 est l’année du défilé Bleu Blanc Goude sur les Champs-Elysées à Paris, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution Française, pour lequel il chorégraphie la Danse des sabots, sous la direction de Jean-Paul Goude. En 1992, il se voit confier la mise en scène des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques d’Albertville. Sous l’œil bienveillant de Jean-Claude Killy et Michel Barnier, il va s’appuyer sur la compagnie pour réaliser ce projet pharaonique. En 1995, la compagnie s’installe à Saint-Denis, en région parisienne, dans une ancienne centrale de chauffage, « la Chaufferie » où sont désormais réunis plateau artistique, ateliers techniques et bureaux. En 1998, il réalise un moyen métrage, Abracadabra, puis met en scène Shazam ! qui sera joué plus de deux cent fois en France et à l’étranger. En 2012, la Grande Halle de la Villette à Paris lui consacre une importante monographie constituée de spectacles et d’une grande exposition : Opticon. Sur 6000m2, DCA présente des installations ludiques et interactives autour de l’optique, à mi-chemin entre l’art contemporain et l’entresort forain. Exposition qui a d’ailleurs été accueillie à Bonlieu en décembre 2015, lors du Grand format qui avait été consacré à l’artiste. Philippe Decouflé continue de collaborer à des projets de commande, avec le réalisateur Bruno Dumont pour le télé-film Jeannette en 2017 puis Jeanne en 2019. Il adapte le roman de science-fiction Tree Body Problem à Shanghai en 2019. Cette même année Tout doit disparaître, événement réunissant 40 artistes de la compagnie et retraçant 35 ans de création est présenté à Chaillot. En 2021, il reprend Shazam !, pièce créée en 1998.